Les signataires de la lettre estiment qu’il faut penser à un programme de transition pour préparer l’après Bouteflika.
La lettre ouverte signée par quatorze personnalités appelant Abdelaziz Bouteflika à ne pas briguer un 5e mandat, n’est que la première étape d’un processus de refus d’une nouvelle candidature du chef de l’Etat actuel, a estimé Habib Brahmia, directeur de cabinet du président du parti de l’opposition Jil Jadid.
Les signataires, des militants de la société civile, des universitaires, des intellectuels et des politiques dont le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, comptent poursuivre leur démarche pour « l’instauration d’un Etat de droit et la démocratie ». «Des réunions de travail vont se tenir avec les 13 autres signataires ainsi que d’autres personnes, afin de réfléchir aux actions à mener. À cet effet, des réunions, des conférences et beaucoup d’autres initiatives seront organisées », a affirmé Habib Brahmia à Maghreb Emergent.
Cependant, il a noté que « Abdelaziz Bouteflika, n’a pas encore exprimé sa volonté de présenter sa candidature aux élections présidentielles de 2019. Tout dépendra donc de ce qui va se passer dans les jours à venir». En outre, les signataires de la lettre adressée au président estiment qu’il faut « penser à un programme de transition pour préparer l’après Bouteflika », a précisé notre interlocuteur.
Le porte-parole de Jil Jadid, affirme que son parti utilisera tous les moyens, aux côtés des 13 autres parties et aux côtés de tous ceux qui s’ajouteront à ce groupe, et que dans le cas où l’actuel président de la République, se portait candidat, son parti boycottera le scrutin et sortira protester dans la rue. D’ailleurs, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali avait déclaré à l’occasion du 7ème anniversaire de la création de son parti, le 10 mars dernier, qu’il refusait un cinquième mandat et qu’il sortira contester tout seul dans la rue s’il le fallait.
Dans leur lettre, les quatorze personnalités ont interpellé le président « en faveur de la seule et unique décision qui puisse ouvrir une ère nouvelle pour le pays, où l’intérêt général sera mis au-dessus de l’intérêt des hommes : votre renoncement au cinquième mandat ».
«Votre âge avancé et votre dramatique état de santé vous commandent de ne plus vous occuper des charges de l’État bien trop lourdes. À n’en pas douter, un autre mandat, serait un calvaire pour vous et pour le pays »,ont-ils ajouté.