M. Boulenouar pointe un doigt accusateur sur les producteurs algériens qui, selon lui, ont fait augmenter les prix au lieu et place de la production.
L’annonce de la levée de la suspension provisoire à l’importation sur certains produits et marchandises décidée durant l’année 2018, a été saluée par le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), Hadj-Tahar Boulenouar, qui prévoit une « stabilisation des prix » pour cette année 2019. Contacté par Maghreb Emergent, M. Boulenouar pointe un doigt accusateur sur les producteurs algériens qui, selon lui, ont fait augmenter les prix au lieu et place de la production.
D’après lui, la responsabilité de la hausse des prix constatée sur beaucoup de produits et biens de consommation durant l’année 2018 et l’échec de la mesure portant interdiction provisoire à l’importation, incombent incontestablement aux producteurs nationaux.
« La faute relève exclusivement des producteurs qui ont profité de l’aubaine qui leur était offerte à travers la mesure d’interdiction provisoire à l’importation, non pas pour augmenter la production comme c’était attendu, mais pour augmenter les prix », relève le président de l’ANCA. Hadj-Tahar Boulenouar rappelle que l’instauration de la mesure portant suspension provisoire à l’importation de certains produits et marchandises, visait deux objectifs : réduire la facture de l’importation et encourager la production nationale. « Malheureusement, on a constaté une hausse des prix mais pas de la production. Le décalage entre l’offre et la demande s’est accentué », souligne-t-il.
M. Boulenouar constate également que la mesure portant interdiction à l’import de certains produits, outre le fait qu’elle ait engendré une hausse des prix, a aussi causé du tort aux partenaires de l’Algérie surtout que le pays est en négociation pour adhérer l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dont le principe repose justement sur le libre-échange.