Le FFS a notamment souligné qu’il fallait « rendre l’Etat à la Nation et cesser les pratiques de l’Etat contre la Nation ».
La ligne politique du plus vieux parti d’opposition en Algérie, le Front des forces socialistes (FFS), « dérange (le régime) en revendiquant la primauté du politique sur le militaire, sachant que l’armée détient le pouvoir et investit qui elle veut des prérogatives de ce pouvoir », a lâché Ali Laskri, membre de l’Instance présidentielle du FFS, ce samedi matin à Ouzellaguen dans la wilaya de Bejaia, à l’occasion du 62ème anniversaire du Congrès de la Soummam.
Selon Ali Laskri, la ligne politique du parti, « dérange au plus haut point le régime » par le rappel sans cesse de « l’illégitimité » des institutions et de leurs dirigeants « non élus démocratiquement ». Pour lui, le FFS dérange « le régime prônant la continuité, poursuivant l’option de l’alternance clanique en opposition à l’alternative démocratique, ne cesse de discréditer la véritable opposition, de l’isoler afin de la couper de la population, de la diaboliser en utilisant tous les moyens notamment médiatiques (réseaux sociaux, sites électroniques, blogs, presse…)».
Par le biais d’Ali Laskri, et par « devoir d’engagement », le FFS s’est engagé à défendre l’unité nationale et la cohésion nationale, dans une Algérie unie et indivisible. Défendre la république et la démocratie, en martelant qu’il « n’y a de légitimité que la légitimité populaire donnée par le suffrage universel librement exprimé dans l’accession à l’exercice du pouvoir ». Le FFS a notamment souligné qu’il fallait « rendre l’Etat à la Nation et cesser les pratiques de l’Etat contre la Nation ». Il a promis également de « lutter contre les abus du pouvoir d’où qu’ils viennent et quelles que soient les victimes qui les subissent ».
Le membre de l’Instance présidentielle du FFS, Ali Laskri a profité du meeting organisé ce matin pour mettre en avant le projet du FFS. Celui de la construction d’un consensus national. « Le consensus que nous portons est un consensus populaire sain et sincère, et non un consensus d’appareil. Le consensus que nous portons prône le changement du système, ce qui n’est pas le cas avec celui se conjuguant avec l’affairisme. La version de notre consensus est d’abord politique », a-t-il précisé. « Un consensus national répondant à l’aspiration de tous pour mettre fin au régime actuel et permettre l’avènement d’une deuxième république fondée sur le droit et la démocratie. Nous nous engageons à lutter pour l’avènement de la deuxième république à travers un processus constituant et l’élection d’une assemblée nationale constituante», a ajouté Laskri.