Dans un communiqué rendu public ce matin, la LADDH a dénoncé « la répression des citoyens et leur arrestation avant même le lancement de la marche ».
La marche des libertés organisée ce mardi 20 novembre dans la wilaya de Bejaia, en soutien à tous les détenus d’opinion notamment le blogueur « injustement incarcéré », Merzouk Touati, a été réprimée par les forces de l’ordre. Plusieurs arrestations ont été enregistrées.
« En ce moment la ville de vgayet (Bejaia) est sous l’état de siège, beaucoup de personnes venues prendre part à la marche de soutien aux détenus politiques et d’opinions sont arrêtées par la police », ont écrit, sur Facebook, les membres du Comité pour la libération de Merzouk Touati, initiateur de cette marche.
De nombreux journalistes qui ont fait le déplacement ce matin pour prendre part à la marche des libertés ont été arrêtés avant même d’arriver à Targa Ouzemour d’où devait s’ébranler la manifestation en direction de la place Said Mekbel dans la même ville de Bejaia. Les journalistes Khelaf Benhadda, Said Boudour, Abdu Semmar, Aboubakeur Mechemache ont été arrêtés très tôt le matin à l’entrée de la ville et relâchés dans la mi-journée.
Le journaliste Mustapha Amine a été arrêté ainsi que Rachid Nekkaz et deux autres personnes qui les accompagnaient.
Dans un communiqué rendu public ce matin, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), a dénoncé « la répression des citoyens et leur arrestation avant même le lancement de la marche; à l’entrée et dans plusieurs endroits de la ville».
« La LADDH rappelle encore une fois à l’occasion, les pouvoirs publics l’obligation du respect des droits de réunion et de manifestation pacifique qui sont consacrés par le droit interne et le droit international des droits humains ratifié par l’Algérie », a noté la ligue dans le communiqué.
Elle « appelle la population à demeurer dans le strict cadre pacifique qui doit être la seule réponse à la répression ».
La LADDH a également exprimé toute sa solidarité avec l’ensemble des détenus d’opinion et a réitère son appel à la libération de l’ensemble des détenus d’opinion et à l’examen sans délai du recours à la cour suprême introduit par les avocats du blogueur Touati Merzouk pour sa libération.
A noter qu’un sit-in a été organisé par les manifestants dans la ville de Bejaia. Plusieurs d’entre eux ont pris la parole pour dénoncer l’intervention des forces de l’ordre et pour appeler à la libération des blogueurs et journalistes détenus.