Lors d’une conférence de presse organisée aujourd’hui à Alger, la Fédération algérienne du médicament a tiré la sonnette d’alarme sur les effets indésirables causé par la restriction d’importation de matières premières indispensables pour la fabrication de médicaments.
L’heure est vraiment grave et la situation est d’une extrême urgence. Cette alerte lancée par la Fédération algérienne du médicament (FAM) aujourd’hui à Alger s’adresse en premier lieu aux pouvoirs publics, et notamment au ministère de la Santé, afin de remédier aux nombreuses pénuries de médicament auxquelles fait face le patient algérien.
Lors d’une conférence de presse pour mettre le point sur la situation de pénurie de médicaments sur le marché national, la FAM a « voulu tirer la sonnette d’alarme » sur les effets indésirables causé par la restriction d’importation de matières premières indispensables pour la fabrication de médicaments.
La FAM, pour rappel, regroupe plusieurs syndicats du secteur pharmaceutique dont SNAPO, UNOP et l’ADPHA.
Les « programmes » imposés par les autorités publiques sont, selon la FAM, la source du malaise que vit actuellement l’Algérie. Touché par les mesures de restriction des importations dont la finalité est censée encourager la production nationale de médicaments, le secteur du pharmaceutique souffre de pénurie des DCI (dénomination commune internationale). Au final, ces programmes (contrôle des quantités importées) imposés pour les entreprises pharmaceutique par le ministère de la Santé ont un effet inverse : ils n’aident pas à promouvoir la production du médicament en Algérie.
Outre d’imposer un quota d’importation pour ces DCI, il y a environ 40% des « programmes d’importations » en stand-by au niveau du ministère. « Et dans les 60% des programmes finalisés, les autorités publiques imposent une baisse considérable des quantités importées », se plaint Abdelouaheb Kerrar, président de la FAM. « Par ailleurs, 40% des programmes ne sont pas encore remis aux producteurs de médicament », ajoute-t-il.
Il faut ajouter à ce retard bureaucratique, les délais en termes logistique (dédouanement, contrôle qualité, etc.), ainsi que les délais de fabrication au niveau des entreprises algériennes. « Il devient clair que même pour les programmes donnés au mois de janvier et février, cette rupture de médicaments persistera jusqu’au mois de mai. C’est là qu’est est la mauvaise nouvelle pour le citoyen algérien », annonce M.Kerrar.
La Présidente de l’ADPHA, Hassiba Boulmerka, tient à souligner que la démarche de la FAM à travers cette conférence de presse est de « tendre la main aux autorités publiques. » « Ce sont nos partenaires et nous ne sommes pas ici pour une quelconque provocation », lance-t-elle. « Depuis le mois d’août, nous avons essayé d’attirer l’attention du ministère de la Santé pour dénoncer ce retard accumulé », révèle Mme Boulmerka. « Nous devons travailler en équipe. Nous avons à notre niveau des statistiques concrètes du terrain sur : la production, l’importation, la consommation réelle. Nous invitons solennellement le ministère de la Santé à prendre en compte nos doléances . C’est une urgence ! » déclare-t-elle. Elle d’ajouter que « s’il y a une insuffisance dans les institutions, la Fédération algérienne du médicament tend la main pour collaborer ».