Sétif est devenue une plaque tournante de l’industrie algérienne. Une méga zone industrielle de 740 hectares sera prochainement en activité. 4.000 dossiers d’investissements privés sont à l’étude dont 600 ont été agréés. Des projets qui permettront la création de 40.000 emplois à moyen terme, selon le wali de Sétif.
« La wilaya de Sétif s’apprête à ouvrir la plus grande zone industrielle du pays qui s’étend sur 740 hectares », a annoncé ce jeudi à Sétif Amor Saklouli, le nouveau président de la Délégation régionale du FCE, nommé à ce poste à l’occasion de la visite des membres du Forum des Chefs d’Entreprises (FCE) dans cette ville. Cette zone industrielle promet de dynamiser l’économie locale. Les investissements attendus permettront la création de 40.000 emplois à moyen terme, selon le wali de Sétif M. Mohamed Bouderbali. « 4.000 dossiers d’investisseurs privés ont été reçus par la wilaya de Sétif. 20.000 dossiers sont étudiés, dont 600 ont déjà reçu leur agrément. Plus de 250 actes de concessions ont été attribués et 146 investisseurs ont déjà déposé leurs permis de construire. Des données qui nous permettent de nous attendre à la création de 40.000 sur les emplois dans cette ville attrayante et travailleuse », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’APW. Et de préciser : « Le titulaire d’un foncier est astreint à un délai pour lancer les investissements prévus. Si ce dernier n’est pas respecté, le terrain lui sera retiré ».
28 commissions pour protéger le producteur algérien
Tout en réitérant son appui à l’institution militaire en insistant sur le fait que « la force militaire émane de la force économique », le président du FCE Ali Haddad, affirme que le Forum milite et militera toujours pour l’application de l’article 37 de la constitution relative à la liberté d’entreprendre. « C’est l’une de nos propositions phare, et je dirais mieux que c’est la condition primordiale pour l’émergence de notre économie », a déclaré M. Haddad en se félicitant des propositions de la baisse de l’IBS et de la dépénalisation de l’acte de gestion prises en considération par le gouvernement. Abordant la question de la fragilité de la production nationale vis-à-vis des produits importés, Ali Haddad a déclaré que le FCE est en train de mettre en place un dispositif pour protéger le producteur local, dont la création de 28 commissions pour assurer l’accompagnement des producteurs et porter leurs doléances au ministère de la tutelle. Le producteur algérien a besoin d’une main d’œuvre professionnelle et qualifiée. Pour cela, le FCE pense à demander l’exonération de la taxe de formation aux entreprises qui assurent la formation de leurs personnels.