La création d’une commission communale composée d’élus locaux, d’associations, de citoyens de Ghazaouet, et acteurs économiques a été proposée.
« Développement Local et Démocratie Participative » est le thème d’un atelier organisé, mercredi, par le programme CapDel (Programme de Renforcement des Capacités des Acteurs Locaux du Développement) dans la commune de Ghazaouet (Tlemcen) pour la présentation du diagnostic territorial participatif de la commune.
Lancée le 16 janvier 2017 et financé par le ministère de l’Intérieure et des collectivités locales, le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’Union européenne (UE) le programme estimé à près de 11 millions d’euros (2 839 320 euros PNUD, 7 700 000 Algérie et 190 000 UE) s’étale sur quatre années, de 2017 à 2020.« Le CapDel vise à améliorer la gestion communale, pour aller vers une gouvernance concertée, attentive aux attentes des citoyens et basée sur leur participation active », expliquent les organisateurs de l’événement. Des représentants de la société civile et de collectivités locales ont participé à l’atelier du CapDel qui s’achève jeudi.
Le président de l’Assemblée populaire communale de Ghazaouet, Mohamed Saleh, s’est félicité du fait que sa commune ait été sélectionnée parmi les 10 communes pilotes du CapDel. Il a également exprimé sa satisfaction quant au fait que « les composantes du programme constituent le noyau d’un réel développement avec une intégration de la concertation des citoyens ».
Dans sa présentation du programme, le coordinateur national du CapDel, Merouane Arim a souligné que le programme est basé sur « une approche pilote intégrée testée au niveau local et permettant de faire remonter au niveau central les leçons apprises et les bonnes pratiques à généraliser sur l’ensemble du territoire national ».
Le programme CapDel s’articule autour de quatre composantes principales, à commencer par « l’implication des acteurs locaux dans une démocratie participative, la modernisation et simplification des services administratifs au niveau communal, le renforcement de la planification stratégique, notamment en vue de créer des emplois et des revenus durables, et enfin, une amélioration de la gestion multisectorielle et multi niveaux des risques majeurs au niveau communal », a précisé le coordinateur national.
Lors de la rencontre organisé dans la commune de Ghazaouet, la création d’une commission communale composée d’élus locaux, d’associations, de citoyens et acteurs économiques a été proposée. Autour de cette commission, une charte communale sera adoptée et « constituera le cadre, consensuel et codifié, organisant la participation des citoyens à la gestion des affaires communales ».
Ce projet de Charte sera soumis, dès 2018, à l’Assemblée Populaire Communale pour discussion, enrichissement et adoption par délibération. « Elle constituera dès lors, un contrat moral entre tous les acteurs locaux pour une démocratie locale rénovée ».