Le financement non conventionnel ne sera pas à l’origine d’une augmentation des dépenses et n’aura pas non plus pour effet d’accentuer le taux d’inflation, selon le ministre.
« Le Trésor public ne procédera à l’emprunt direct auprès de la Banque d’Algérie (BA) qu’après épuisement de toutes les ressources traditionnelles qu’il détient », a indiqué mardi, devant les membres du Conseil de la Nation, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia insistant sur le « caractère exceptionnel » de cet outil.
Dans les réponses lues en son nom par le ministre des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua, le ministre a précisé que le financement non conventionnel ne sera pas à l’origine d’une augmentation des dépenses et n’aura pas non plus pour effet d’accentuer le taux d’inflation, promettant que celui-ci ne dépassera pas 5,5% en 2017 et 2018 et reculera à 3,5% en 2020.
« L’Etat œuvre constamment à juguler les facteurs de l’inflation qui entraine l’érosion du pouvoir d’achat des ménages », a-t-il déclaré, repris par l’APS.
Il a également indiqué que le gouvernement que le financement non conventionnel sera exclusivement employé pour financer des projets d’investissement. Il a évoqué, dans ce contexte les groupes Sonatrach et Sonelgaz comme principaux bénéficiaires de ce financement, dans le cadre des budgets d’équipements annuels durant une période limitée à cinq ans.
Le ministre des Finances a signalé, en outre, que le contrôle des fonds générés par ce mode de financement sera pris en charge par le ministère des Finances à travers une cellule de suivi. La Banque d’Algérie, quant à elle, s’assurera du contrôle de l’incidence sur la masse monétaire, l’inflation, les liquidités bancaires et le taux de change.
Le ministre a rappelé, à ce propos, la nécessité d’accompagner le financement non conventionnel par un certain nombre de réformes. Il s’agira, entre autres, de rationnaliser les dépenses publiques, d’élargir l’assiette fiscale et de lutter contre la fraude fiscale.