L’Algérie reprendra la pêche au corail, suspendue depuis 14 ans, à la fin de cette année après l’élaboration des textes législatifs relatifs à cette activité, a annoncé mardi à Alger le ministre de la Pêche et des ressources halieutiques, Sid Ahmed Feroukhi.
« Nous allons relancer la pêche au corail juste après l’achèvement de l’élaboration des textes juridiques régissant l’activité, la maîtrise du volet technique de la plongée et l’aboutissement des discussions avec les professionnels », a-t-il indiqué lors du forum de la Radio, ajoutant que l’exploitation de cette ressource était la « meilleure façon pour la protéger ».
Le ministre a souligné que son département déployait des efforts pour mettre un terme au braconnage du corail algérien par des navires étrangers.
Sur un autre volet, M. Feroukhi a fait savoir que la révision de la loi relative aux activités de la pêche et de l’aquaculture – qui passera bientôt au Conseil des ministres – allait apporter de nouvelles mesures de facilitation, notamment dans le domaine de l’aquaculture.
Facilitations pour l’aquaculture
Dans ce cadre, il a souligné la nécessité d’atteindre le professionnalisme dans l’exercice du métier et ce, précise-t-il, en encourageant la formation et l’investissement pour promouvoir la production et satisfaire la demande locale. « La formation est le mécanisme le plus important pour moderniser le secteur qui a besoin d’une main-d’œuvre qualifiée pour maîtriser les nouvelles techniques », a-t-il insisté ajoutant que les autorités allaient travailler davantage durant les cinq prochaines années pour renforcer la formation avec notamment l’acquisition de nouveaux navires écoles.
Par ailleurs, le ministre a annoncé la mise en service des ports de Cap Djenet (Boumerdès), d’El-Kala (Tarf) et de Jijel vers la fin de l’année en cours ajoutant que de nouveaux projets dans le secteur étaient prévus. Il a également annoncé la mise en service de plusieurs projets dans le domaine de l’aquaculture rappelant que des plans de développement de wilayas étaient élaborés dans le cadre de l’encouragement de l’investissement privé.
Le quota de thon sera revu à la hausse
Répondant à une question sur la revendication de l’Algérie pour augmenter son quota de thon rouge péché fixé actuellement à 243 tonnes, le ministre a affirmé que la partie algérienne demandera l’augmentation de son quota « en fonction de nos moyens et que « le nombre de navires de pêche du thon rouge est passé de trois à huit ».
L’invité de la radio a indiqué en outre que la nouvelle réglementation de l’activité de la pêche « garantit plus de droits à les tous pêcheurs, notamment en ce qui concerne la protection de leur santé ». Il a annoncé l’entrée en vigueur dans les semaines prochaines d’un nouveau décret lequel devra réguler l’activité de mandataire.