Une inflation de 5,5 % est prévue en 2018 et qui baissera à 3% en 2020, selon le ministre.
Lors des réponses du gouvernement aux préoccupations des députés à l’issue des débats sur la loi de finances de 2018, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia a réaffirmé ses engagements sur de nombreux aspects à l’économie nationale et il a notamment mis l’accent sur l’investissement productif.
Selon le ministre, l’objectif du gouvernement dépasse ce dernier élément et vise aussi une maîtrise des dépenses et une diversification de l’économie tout en maintenant la politique sociale du gouvernement.
Le ministre a souligné qu’il a enregistré que les interventions des députés ont mis l’accent sur la protection de l’économie nationale. Il a répondu en maintenant que le recul des prix du pétrole impose de poursuivre les efforts pour réduire le déficit budgétaire sans toucher en rien le pouvoir d’achat des ménages.
Le ministre considère qu’il est nécessaire de rappeler que le projet de loi de finances émane des choix du plan d’action du gouvernement visant les objectifs d’une meilleure gestion des impôts et l’accompagnement des investissements ainsi que la promotion de la production nationale et les exportations hors hydrocarbures.
Le ministre considère que les agrégats économiques, la réforme bancaire et le foncier ont été, « à juste titre », parmi les préoccupations des députés. A ces derniers, il envoie quelques messages positifs considérant qu’un taux de croissance de 4% est prévu par la loi. Divers secteurs vont y contribuer, selon lui, comme le commerce, les hydrocarbures et les travaux publics « grâce à une hausse prévue des dépenses ».
Le ministre a fait référence aux prévisions des institutions internationales, comme le FMI, qui pourrait revoir ses analyses en faveur de l’Algérie après avoir recueilli des informations sur l’état de l’économie du pays.
Une économie toujours dominée par les hydrocarbures dans un contexte où le marché pétrolier est considéré comme « perturbé à cause des éléments géostratégiques et à cause de la production de l’énergie non conventionnelle », selon le ministre.
Ce dernier a aussi souligné que le gouvernement compte maîtriser davantage l’inflation source de la dégradation du pouvoir d’achat. Une inflation de 5,5 % est prévue en 2018 pour baisser à 3% en 2020, selon lui.
Abderrahmane Raouia revient aussi sur le sort de Sonelgaz et de Sonatrah disposant, selon lui, de plans d’investissements qui vont dynamiser davantage l’économie.
En ce qui concerne les banques, il promet qu’elles vont poursuivre l’octroi de crédits aux entreprises dans l’objectif de générer davantage de revenus pour l’Etat à travers la fiscalité en évitant d’opter pour des impôts touchant directement les couches nécessiteuses.