Les malades pourront bénéficier d’un conventionnement pour la prise en charge financière du traitement une fois que la future loi sur la santé sera adoptée et que les textes d’application publiés.
La nouvelle dynamique du secteur « qui fait de l’intégration du secteur privé au réseau national de la santé un élément de soutien et de l’amélioration de l’offre des soins » a été mentionnée avec insistance samedi à Alger par le ministre de la Santé et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf lors de l’inauguration du centre d’oncologie et de radiothérapie Fatema-Al Azhar à Alger.
Le ministre a souligné que l’Algérie dispose actuellement de 24 accélérateurs linéaires fonctionnels dans le secteur public et 10 dans le privé afin de procéder au traitement du cancer alors que 9 autres vont entrer en service à la fin de l’année ce qui donnera un total de 43 appareils. Abdelmalek Boudiaf a assuré que la disponibilité d’une quarantaine d’accélérateurs en 2017 va contribuer à la prise en charge des personnes atteintes de cancer dont les 43.000 nouveaux cas enregistrés en 2016.
Le ministre a indiqué lors de l’inauguration du centre que «sur les 43.000 cas, 33% ont subi un traitement de radiothérapie pour 230.000 séances et l’accessibilité aux soins de radiothérapie a été grandement améliorée », ajoutant que « les rendez-vous ont été nettement réduits entre 15 et 30 jours ».
Le ministre a fait remarquer qu’«une petite pression subsiste cependant au niveau des soins du cancer du sein et de la prostate, qui sera définitivement prise en charge après l’ouverture des trois centres (de traitement du cancer) de Sidi Bel Abbès, Tlemcen et Adrar qui offriront 9 accélérateurs de plus ».
Il a aussi expliqué qu’il «se réjouit de l’inauguration du centre d’oncologie et de radiothérapie Fatema-Al Azhar qui vient consolider le parc national en matière de lutte contre le cancer » comme il a évoqué l’action du professeur Messaoud Zitouni, chargé de l’élaboration et du suivi du Plan national anti-cancer, présent à la cérémonie.
Coordination avec le secteur privé pour le plan anti-cancer
Boudiaf a exprimé sa satisfaction quant à l’esprit de collaboration et de coordination avec le secteur privé pour faire aboutir ce plan anti-cancer, considéré comme une priorité pour son secteur. Les malades pourront bénéficier d’un conventionnement pour la prise en charge financière du traitement une fois que la future loi sur la santé sera adoptée et que les textes d’application publiés.
Le directeur général du groupe médical Al Azhar santé, le docteur Jamel Khodja Bach, a indiqué que « la création de ce centre répond aux préoccupations des pouvoirs publics dont l’intégration du secteur privé comme un partenaire essentiel et complémentaire et que l’intégration des structures anti-cancer privées dans la lutte contre la maladie était devenue une réalité incontournable ». La clinique d’oncologie et de radiothérapie a été inaugurée en présence de nombreux médecins spécialistes de l’oncologie.