De son côté, le monde des assureurs se mobilise aussi. Pour Hassan Khelifati, PDG d’Alliance Assurances et vice-président de l’UAR (Union des assureurs et réassureurs), »même si l’apport des compagnies d’assurances est minime par rapport à celui des centaines d’agences bancaires et des bureaux de la poste, les assureurs mettront tout en œuvre non pas pour l’intéressement de 1% offert par l’Etat, mais en tant qu’acte citoyen ».
Des appels à la mobilisation générale pour faire réussir l’ »Emprunt national pour la croissance économique » lancé le 17 avril dernier se multiplient. Ils font suite au constat de la lenteur avec laquelle se déroule cette opération, près d’un mois après son lancement.
Les caisses de sécurité sociale et les mutuelles des travailleurs ont été appelées lundi dernier par le ministre du Travail Mohamed El Ghazi à y « contribuer ». Le ministre a même considéré que la mobilisation des structures relevant de son secteur relevait du « salut national ». Dans le monde syndical, c’est également le branle-bas de combat. Pour le SG de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, souscrire à cet emprunt est « un acte éminemment politique avant d’être un acte économique » : il a appelé les salariés et les mutualistes à « s’impliquer », recommandant des souscriptions collectives : « Nous comptons plus de 2,5 de travailleurs syndiqués auxquels s’ajoutent les mutualistes, ce qui constitue un nombre important dans le cadre de cette opération. »
Les fédérations et organisations de masse ont déjà commencé à solliciter leurs adhérents pour souscrire à cet emprunt obligataire. Dans les Télécoms et la Poste, les travailleurs vont verser 1.000 DA par mois chacun durant un an.
Un parfum de l’époque Ouyahia?
Même »euphorie » patriotique dans le monde des assureurs. Hassan Khelifati, PDG d’Alliance Assurances et vice-président de l’UAR (Union des assureurs et réassureurs), estime que »même si l’apport des compagnies d’assurances est minime par rapport à celui des centaines d’agences bancaires et des bureaux de la poste au niveau national, les assureurs mettront tout en œuvre non pas pour l’intéressement de 1% offert par l’Etat, mais en tant qu’acte citoyen en vue de réussir l’opération. »
L’opération commence ainsi à prendre les contours des ponctions d’autorité sur les salaires des travailleurs du secteur public décidées entre 1996 et 1998 par Ahmed Ouyahia. Cette décision avait été présentée comme une mesure d’austérité pour réduire la dépense publique au plus fort du plan d’ajustement structurel du FMI.