Le premier ministre Abdelmalek Sellal a annoncé ce mardi au palais des Nations où s’est ouverte la conférence sur le développement économique et social, que le gouvernement compte encourager le secteur public marchand à investir pour construire les infrastructures qu’il exploite.
Dans son discours inaugural de la conférence sur le développement économique et social qui se déroule ce mardi au Palais des Nations, le premier ministre Abdelmalek Sellal a annoncé la construction d’un nouveau grand port en mer profonde entre Ténès et Cherchell sur une superficie de 1000 hectares qui sera financé par l’entreprise qui gère le port d’Alger (EPAL). Le gouvernement, a-t-il souligné, privilégie désormais le financement de la construction des infrastructures par le secteur marchand et que l’Etat ne sera plus là que pour syndicaliser les efforts des entreprises et faciliter l’accès aux crédits auprès des banques, donnant l’exemple du projet de le la nouvelle aérogare d’Alger, dont il a eu à poser la première pierre la semaine dernière, financé par l’EGSA, entreprise qui gère l’aéroport d’Alger.
Abdelmalek Sellal qui a promis de nouvelles mesures incitatives pour améliorer le climat des affaires, a déclaré à l’occasion, que son gouvernement se fixe un objectif de croissance à 7% pour les cinq années à venir, « un objectif réaliste et qui sera réalisé », a-t-il insisté, Et de rappeler que le pacte économique est social signé le 23 février 2013 qui sera déposé le 13 novembre prochain auprès du bureau international du travail, est le texte de référence pour la mutualisation des efforts en vue de réaliser l’objectif.
Réflexion collective
L’hostilité de l’environnement des affaires a limité les initiatives d’investissement à peine à 104 000 projets entre 2012 et 2013. Un résultat qui reste en dessous du potentiel et aussi des opportunités puisque seulement la moitié de ces projets a été concrétisée et dont 58% relèvent des secteurs des services, essentiellement des transports des marchandises et des voyageurs.
Cette situation fait stagner l’industrie qui ne contribue qu’à hauteur de 5% par en moyenne dans le PIB et qui est appelée à réaliser une croissance à deux chiffres pour cadrer avec les objectifs tracés par le gouvernement, escomptant une croissance annuelle de 7% pour les cinq années à venir. C’est dans ce contexte que le ministère de l’industrie et des mines a organisé cette conférence sur le développement économique et social, ouverte ce mardi au Palais des Nations, au Club des pins sur la côte ouest de la capitale. Une conférence qui s’étale jusqu’au 6 novembre et qui se veut une nouvelle trame de dialogue entre les pouvoirs publics, les opérateurs économiques et les partenaires sociaux sur les problématiques liées à l’investissement productif porteur de croissance et ses retombées dans la sphère sociale.
Trois jours pour débattre des actions à entreprendre sortir de sa léthargie l’industrie nationale. « La conférence se veut une réflexion collective dont les conclusions constitueront la matrice de notre vision industrielle future », a déclaré le ministre de l’énergie et des mines Abdeselam Bouchouareb dans son allocution d’ouverture.