Ce ne sont pas tous les migrants subsahariens qui bénéficieront de la régularisation, mais seulement ceux ayant fui la dégradation de la situation dans leur pays.
Une nouvelle réglementation plus favorable pour les réfugiés subsahariens présents sur le territoire national va voir le jour, à en croire le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune qui a fait savoir vendredi soir à l’Assemblée populaire nationale (APN) qu’une carte sera attribuée à tout déplacé dont la présence en Algérie a été approuvée et qui donnera accès aux opportunités de travail. Pour les autres, des discussions seront engagées avec leurs pays d’origine en vue de leur rapatriement comme cela avait été fait avec le Mali et le Niger, a-t-il ajouté.
Ainsi, ce ne sont pas tous les migrants subsahariens qui bénéficieront de la régularisation, mais seulement ceux ayant fui la dégradation de la situation dans leur pays. Selon lui, la première étape de cette opération a déjà commencé à travers un recensement de tous les déplacés, lancé récemment par le ministère de l’Intérieur à travers les services de police et de gendarmerie.
Quelques jours plus tôt, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire Boreddine Bedoui avait révélé la préparation, en cours, d’un fichier national pour recenser le nombre de migrants africains, de même que leur situation. Il a précisé dans ce sens la possibilité de leur emploi dans des chantiers de construction, entre autres, considérant que l’Algérie a un besoin de main-d’œuvre dans certains domaines.
Il n’existe de pas de chiffres officiels récents sur le nombre de migrants en Algérie. Le dernier chiffre révélé par l’ex- Premier ministre Abdelmalek Sellal remonte à mars 2016 et fait état de 20 000 migrants subsahariens en situation irrégulière ou réfugiés.