Il s’appuie sur le code de l’information selon lequel une même personne morale de droit algérien ne peut posséder, contrôler ou diriger qu’une seule publication périodique d’information générale de même périodicité éditée en Algérie. Issad Rebrab a répondu que la société qui a acquis El Khabar n’est pas la même que celle qui possède Liberté et dont il détient la majorité des actions.
Le gouvernement Sellal, agissant par le biais du ministère de la Communication, entend faire annuler, par voie judiciaire, la cession à l’homme d’affaires Issad Rebrab du groupe de presse El Khabar. C’est ce que rapporte Agence France Presse (AFP) citant un communiqué de ce dernier. La justice a déjà été saisie dans ce sens précise-t-on, et le tribunal de Birmandreïs doit examiner l’affaire le 2 mai prochain.
Le groupe de presse El Khabar compte un quotidien d’expression arabe à large diffusion, une société d’impression, une société de diffusion, ainsi qu’une chaîne de télévision (KBC). Il a été acquis à hauteur de 80% par Issad Rebrab pour la somme de 4 milliards de dinars.
Selon Tout sur l’Algérie (TSA), le gouvernement appuie son opposition à cette transaction sur le Code de l’information selon l’article 25 duquel une même personne morale de droit algérien ne peut posséder, contrôler ou diriger qu’une seule publication périodique d’information générale de même périodicité éditée en Algérie.
L’application de cet article peut-elle déboucher sur l’annulation de l’acquisition du groupe El Khabar par Issad Rebrab, propriétaire quasi-exclusif de Liberté ? Ce n’est pas l’avis de ce dernier qui, dans une déclaration à TSA, a indiqué qu’il était, certes, l’actionnaire majoritaire de la société possédant ce quotidien francophone mais que le groupe El Khabar avait été acquis par une société différente (Ness-Prod).
Pour rappel, Issad Rebrab est à la tête d’un réseau de sociétés employant plus de 10.000 personnes et opérant dans plusieurs secteurs notamment, l’agroalimentaire, l’électroménager et le BTP.