Le grand chanteur de musique chaâbi, cheikh Amar Ezzahi dont l’état de santé s’est dégradé dernièrement a été transféré à l’étranger pour soins, a annoncé le ministre de la culture, Azzedine Mihoubi sur sa page Facebook.
Azzedine Mihoubi indique dans son post que sur « orientation » du président Abdelaziz Bouteflika, il a pris les dispositions nécessaires auprès du ministère de la culture, du travail et de la sécurité pour transférer le maître du chant chaâbi dans un établissement de santé étranger, sur ordre du président Bouteflika.
Selon le post du ministre de la Culture, l’état de santé de Amar Ezzahi « nécessite désormais des soins dans une clinique spécialisée à l’étranger », sans préciser dans quel pays a été transféré le cheikh.
Né le 1er janvier 1941 à Ain El Hammam à Tizi Ouzou, Amar Ezzahi a débuté sa carrière dans le chaâbi et le hawzi de Tlemcen dans les années 1960, après l’indépendance. Son premier enregistrement date de 1968 et devient l’un des plus brillants interprètes du chaabi des années 1970.
Modeste, réservé, se confiant rarement, fréquentant souvent le café El Kawakib, Amar Ezzahi disparaît pratiquement de la scène artistique à partir de 1980 et n’est présent que lors des fêtes familiales.
Il réapparaît le 10 février 1987 dans un récital à la salle Ibn Khaldoun avec Mustapha Skandrani à Alger, où il interpréta entre autres « El Kaoui, Ghadder Kassek Ya Ndim, Taleb Tiri Aalla, Mekka y’al qelb El Haoui, El Harraz » pour s’effacer à nouveau.