Le groupe des »19 » dont se sont désolidarisé quatre membres, est revenu à la charge mardi en demandant au président Bouteflika d’ordonner une seconde lecture de la loi de finances 2016, décriée par l’opposition.
Mardi, les membres du groupe des »19 » a envoyé une nouvelle lettre au président Bouteflika, lui demndant d’user de ses prérogatives constitutionnelles pour demander une seconde lecture de la loi de finances 2016, qui comporte plusieurs hausses de produits sensibles, dont les carburants, l’électricité et le gaz. Dans sa lettre, le groupe des »19 » prie le président »d’user de vos prérogatives constitutionnelles par la mise en œuvre de l’article 127 de la loi fondamentale qui vous permet de demander une seconde lecture de la Loi de finances pour 2016 par l’Assemblée populaire nationale. » Le groupe, qui estime que »la loi de finances 2106 porte des dispositions contraires à loi fondamentale », sollicite »le Président qui a œuvré sans relâche afin de prémunir la Nation des dangers extérieurs notamment par le payement anticipé de la dette alors que la Loi de finances pour 2016 entraîne le pays vers le plus dangereux des retours vers l’endettement extérieur puisque son article 55 permet aux entreprises de droit algérien, donc y compris étrangères établies en Algérie, de recourir à des prêts à l’étranger sous garantie du Trésor public. »
Pour les signataires de cette lettre, dont la chef du PT Louiza Hanoune, le moudjahid Lakhdar Bouregaa ou Zohra Drif-BItat et Khalida Messaoudi, la loi de finances 2016 est »une menace pour la stabilité nationale par une dangereuse pression fiscale, qui mènera à la destruction brutale du pouvoir d’achat de la majorité des citoyens et par la provocation que constituent les exonérations et autres cadeaux fiscaux au profit d’un secteur privé pas toujours productif et créateur de richesses. » Pis, elle représente »un danger pour la souveraineté nationale puisque les dispositions souverainistes que vous avez ordonnées dans la loi de finances pour 2009, notamment celles garantissant le droit de préemption de l’État dans le partenariat public / privé, ont été purement et simplement abrogées. »
Le Président Bouteflika doit signer ce mercredi la loi de Finances 2016, contestée par les partis d’opposition, en particulier l’article 66, qui autorise l’ouverture du capital des entreprises publiques aux investisseurs privés, qui peuvent au bout de cinq ans, en devenir propriétaires.