Le journal echourouk daté du 2 mai a failli ne pas sortir, les imprimeries publiques refusant dans la soirée de l’imprimer. Le journal a été finalement tiré tardivement après, dit-on, d’âpres négociations.
Aucune information officielle n’a été encore donnée sur cette péripétie nocturne, mais selon des sources concordantes c’est le passage, hier soir, de Salima Ghezali, dans l’émission de Khaled Drareni à Ehcourouk News qui a suscité ces premières représailles.
La candidate du FFS avait vivement critiqué l’appel du Premier ministre, Abdelmalek Sellal aux épouses à ne pas préparer de café à leur époux et à les « traîner » aux bureaux de vote. Et à frapper avec un bâton ! » celui qui ne vote pas.
La candidate du FFS à Alger a estimé que de tels propos relèvent d’une « dégénérescence de la parole publique » alors que M.Sellal « occupe une fonction de dignité la politique et de représentation de l’Etat « .
Salima Ghezali a également rejeté la confusion entre le « pouvoir et l’Etat » que l’on veut imposer avec notamment le placement dans les salles où se déroulent les campagnes électorales du portrait du chef de l’Etat.
La mesure de représailles qui consiste en un refus d’imprimer le journal pourrait n’être qu’un premier niveau de pression. Echourouk a supprimé la vidéo de son compte YouTube. Le journaliste Khaled Drareni pourrait être « sacrifié » par les patrons d’Echourouk, laissent entendre des journalistes de la chaine.