Le président du Mouvement des entreprises de France Pierre Gattaz a également critiqué hier « le durcissement des importations d’équipement et certains composants qui peut pénaliser localement les investisseurs qui ne peuvent plus se fournir en pièces pour livrer des systèmes complets ».
Lors d’une conférence de presse organisée hier en marge de la rencontre d’affaires entre le Forum des chefs d’entreprises (FCE) et le Mouvement des entreprises de France (MEDEF), hier mercredi à Alger, le président de l’organisation du patronat français n’a pas tourné autour du pot et a énuméré franchement les quatre obstacles qui, à ses yeux, freinent les IDE en Algérie.
Le premier concerne les longs délais de payement des entreprises par l’Etat. « S’il veut les attirer en Algérie, il faut vraiment les payer dans les temps », a-t-il déclaré. Le deuxième concerne « le durcissement des importations d’équipement et certains composants qui peut pénaliser localement les investisseurs qui ne peuvent plus se fournir en pièces pour livrer des systèmes complets ». Pour Pierre Gattaz ce problème pourrait être réglé « au cas par cas ou, peut-être, entreprise par entreprise ou secteur par secteur ».
Le troisième obstacle abordé par le président du MEDEF est le « rapatriement des dividendes, (…) une fois les impôts et les taxes payées ». Quant au quatrième point, c’est celui de la règle 49/51%, les investisseurs français qui veulent venir en Algérie ayant peur de ne pas pouvoir avoir une majorité dans leur entreprise ».
A ce dernier sujet, Pierre Gattaz a souligné que le MEDEF travaille avec le FCE « pour que ce quatrième verrou ne soit pas un problème et que le MEDEF puisse rentrer en France et expliquer aux PME qu’elles peuvent venir en Algérie parce que les problèmes liés à l’investissement se règlent et que les signaux sont positifs ».
Pour rappel, le ministre de l’Industrie Youcef Yousfi, dans son intervention hier lors de la rencontre d’affaires entre le FCE et le MEDEF a appelé les entreprises françaises « à être patientes avec les obstacles administratifs à l’investissement et de prendre exemple sur les entreprises françaises qui réussissent déjà en Algérie.