Le ministre algérien du travail, Mohamed El Ghazi a décidé, dans une note datée du 16 mai de retirer le récépissé d’enregistrement au Syndicat national autonome des travailleurs d’électricité et de gaz (Snateg-Sonelgaz). Décision contestée par le président du Snateg pour qui seule la justice peut prendre une telle mesure.
Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, a annoncé dans une note signée le 16 mai 2017 par le ministre, Mohamed El Ghazi, le retrait du récépissé d’enregistrement au Syndicat national autonome des travailleurs d’électricité et de gaz (Snateg-Sonelgaz).
Les motifs invoqués dans le document sont : le non-respect des dispositions de la loi 90-14 relative aux modalités d’exercice du droit syndical, le licenciement des dirigeants de l’organisation syndicale et la non-représentativité du syndicat.
Dans sa note, le ministre du Travail ne précise pas quelles dispositions de la loi 90-14 les responsables du Snateg n’auraient pas respectées. Il ne cite non plus aucun article de loi autorisant le retrait du récépissé d’enregistrement à un syndicat pour « non-représentativité ».
Réagissant à ce qui ressemble bien à une dissolution, le président du Snateg, M. Mellal Raouf, a déclaré sur sa page Facebook que seule la justice peut prendre une telle décision. Il a également lancé un appel aux partis politiques, aux syndicats et organisations de la société civile pour manifester leur soutien à son syndicat et dénoncer sa dissolution.
Notons que le Snateg avait annoncé mardi dernier sur sa page Facebook une grève de 5 jours à partir 21 du mois en cours. Cet appel fait suite aux rassemblements organisés aujourd’hui et hier, respectivement à Tizi Ouzou et Bejaia par les travailleurs de la Sonelgaz qui réclament la levée des poursuites judiciaires engagées par les directions de la Sonelgaz contre les délégués syndicaux du Snateg, l’augmentation des salaires de tous les travailleurs, la réintégration de tous les travailleurs sanctionnés en raison de leurs activités syndicales. Le Snateg précise que ses délégués font objet de poursuites judiciaires dans 13 wilayas.