Les représentants du FFS ont lancé un appel à toutes les forces sociales et démocratiques à l’élaboration d’un manifeste pour un Etat social en opposition à « l’Etat libéral que le régime est en train d’imposer au peuple algérien ».
Le projet de loi de finances 2018 (PLF 2018), le projet de loi relatif à la santé qui sera prochainement présenté au parlement et plusieurs lois adoptées par le gouvernement algérien ces dernières années, ne préservent nullement l’Etat Social consacré par la proclamation de novembre 1954, a déclaré l’expert des questions sociales, Nouredine Bouderba, ce mercredi 1er novembre lors d’une conférence-débat organisé par le Front des Forces Socialistes (FFS).
Il s’est interrogé sur ce qui reste de l’Etat social à l’ère du PLF 2018 et du projet de loi relatif à la santé. Selon lui, le projet de loi sur la santé dit implicitement que les malades payeront leurs soins dorénavant. « Si le secteur de la santé devient payant, que reste-il de l’Etat social ? » s’interroge-t-il. En revanche il a tenu à souligner que l’Algérie a réussi à traverser quelques étapes concernant la sécurité sociale qu’il considère comme des acquis. Il a aussi mis l’accent sur deux points important dans un Etat social. Il s’agit de l’éducation et de l’emploi. D’après lui le développement et/ou l’amélioration du secteur de l’éducation en Algérie doit passer par deux grandes étapes; combler le vide que connait le secteur actuellement et ensuite préparer le terrain pour l’avenir. Il a signalé que « nous sommes face à un échec politique et non pas à un choc économique ».
De son côté, le député et membre de l’instance présidentielle du FFS, Ali Laskri a martelé que ce PLF 2018 constitue une trahison des idéaux de novembre. Ali Laskri a notamment souligné « qu’il faut dire au régime qu’il ne faut pas sous-estimer les forces sociales et politiques qui convergent et animent la société algérienne ». « Les Algériens n’attendront pas encore 132 ans pour la concrétisation des engagements et du sermon de novembre 1954 », a-t-il ajouté.
Les représentants du FFS ont lancé un appel à toutes les forces sociales et démocratiques à l’élaboration d’un manifeste pour un Etat social en opposition à « l’Etat libéral que le régime est en train d’imposer au peuple algérien ».