Le syndicat des magistrats a brandi la menace de poursuites judiciaires contre les auteurs d’articles jugés « diffamatoires ».
L’affaire des 701 Kg de la cocaïne saisie au port d’Oran le 29 mai dernier, a fait sortir le Syndicat national des magistrats (SNM) de son silence. Dans un communiqué rendu public samedi, le syndicat a nié catégoriquement l’implication des magistrats dans cette affaire qui n’a toujours pas révélé tous ses secrets.
Selon le communiqué, toutes les informations rapportées par la presse nationale impliquant des magistrats ne reposent sur aucun fondement. « Le Syndicat national des magistrats a été surpris par les informations rapportées par la presse écrite et les journaux électroniques faisant état de l’implication des magistrats dans l’affaire de l’importation de 701 Kg de cocaïne malgré le fait que l’enquête vient juste de commencer », indique le syndicat. Il ajoute que « ces informations infondées et non vérifiées portent atteinte aussi bien à l’image des magistrats cités qu’à la justice nationale auprès de l’opinion nationale et internationale ».
Poursuivant sa réaction, le SNM rappelle que ce genre d’agissements est puni par la loi algérienne. « Le syndicat des magistrats défend la liberté de la presse à condition que celle-ci soit professionnelle et respectueuse des lois de la République et des conventions internationales », précise la même source qui n’hésite pas à donner des leçons de professionnalisme à la presse nationale. « Nous appelons au nom de tous les magistrats les médias nationaux à respecter les principes suivants : Le secret de l’enquête, le respect des institutions de l’Etat et ses cadres et à faire preuve de sens de responsabilité et de professionnalisme ».
En outre, l’organisation se dit déterminée à défendre l’image des magistrats quitte à engager des poursuites contre des auteurs des articles « diffamatoires » qui sont, selon elle, loin d’être un acte isolé. « Ce qui a été dit et écrit ces derniers jours sur l’affaire du trafic de la cocaïne laisse penser qu’il s’agit d’une tentative de détourner les regards et de déstabiliser la justice algérienne », écrit l’organisation syndicale.
Par ailleurs, le syndicat indique que les magistrats sont au le premier rang dans la lutte contre la corruption et tous les autres fléaux.
Notons que des médias nationaux avaient publié des informations selon lesquelles des noms de magistrats et des procureurs de la République seraient impliqués dans cette grosse affaire de trafic de drogue.
Younes Saadi