Le plaidoyer pour l’amélioration du climat des affaires de CARE se veut une synthèse des multiples plateformes élaborées par le gouvernement, les organisations patronales et les travaux d’experts en économie.
Le Cercle d’Action et de Réflexion autour de l’Entreprise (CARE) a présenté mardi un « plaidoyer pour l’amélioration du climat des affaires. » Une plateforme qui se veut une synthèse de toutes les études et plateformes proposées en Algérie, incluant de ce fait le plus grand nombre d’acteurs de l’économie algérienne.
L’idée est de définir « un socle commun de réformes économiques » en s’appuyant sur une « approche inclusive et participative ». Outre la synthèse des multiples plateformes faites par le gouvernement, organisation patronale (FCE) ainsi qu’un nombre de travaux d’experts en économie, CARE est allé vers les chefs d’entreprises de quelques wilayas afin de collecter leurs idées et ressortir les véritables entraves à l’économie du pays.
Écouter les entrepreneurs locaux
Les animateurs de ce projet, Amel Belaid et Mahrez Ait Belkacem, ont sillonné depuis plus d’un an et demi le territoire national pour aller à la rencontre de chefs d’entreprises. « Nous avons sillonné le pays pour écouter les entrepreneurs et les inclure dans un projet de société commun », a expliqué Amel Belaid lors de la présentation du projet à l’occasion des Matinales de CARE. Une inclusion primordiale selon M. Ait Belkacem, car ces entrepreneurs locaux ont « une vision très pointue et extrêmement pertinente » en martelant que « tout est à construire avec ces entrepreneurs ».
Ce plaidoyer est en phase de finalisation et il sera proposé aux chefs d’entreprises qui n’auront plus qu’à l’approuver ou à s’en exclure, précise-t-on dans le communiqué de presse. « Aujourd’hui nous sommes en possession d’un plaidoyer livrable, formalisé, consensuel et participatif », a déclaré Mme. Belaid.
Il est précisé également que CARE ne vise pas un monopole de proposition. A travers cette démarche le think-thank « ne vise pas une unification formelle du patronat ou une représentation unique de l’entreprise. Celle-ci est nécessairement multiple, dès lors que les intérêts sont diversifiés, spécifiques, régionaux, locaux et imposent dès lors la pluralité organisationnelle et structurelle.»
La spécificité du plaidoyer
Mme Belaid a expliqué que ce travail s’appuie sur une méthodologie scientifique proposée par le Centre International pour l’Entreprise Privée (CIEP). « CARE n’a été que facilitateur » ont expliqué les animateurs du projet. Cette méthodologie a été appliquée à l’international, en l’occurrence en Biélorussie et en Jordanie.
Le but principal de ce travail est « d’ouvrir un canal de communication entre l’acteur économique et les pouvoirs de décisions, faire entendre la voix de l’acteur local, et surtout en faire un dialogue récurent », souligne M. Ait Belkacem.