Sur 8.624199 votants, 2.109917 ont glissé des bulletins nuls dans les urnes (24,41%). Un chiffre record après celui enregistré durant les législatives de 2012.
Dans les résultats des élections législatives du 4 mai publiés ce samedi par le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, un chiffre attire l’attention: Le nombre de bulletins nuls a dépassé les 2 millions.
Sur 8.624199 votants, 2.109917 ont glissé des bulletins nuls dans les urnes. Soit 24,41% des votants. Un chiffre record après celui enregistré durant les législatives de 2012 qu’on considérait déjà comme historique : 1.704047 bulletins nuls, soit 18.25% des votes. En 2007, les bulletins nuls étaient au nombre de 961 751, représentant 14,38% des votants.
Le taux élevé des bulletins nuls vient conforter la désaffection des Algériens pour ces législatives, exprimée par un fort taux d’abstention qui a atteint 62,91%. Les abstentionnistes sont au nombre de 14.627304 sur 23.251503 inscrits sur les listes électorales. Ce qui aura pour effet d’affaiblir la légitimité de la prochaine Assemblée, après une législature marquée par le sceaux de l’aliénation au gouvernement qui a fait passé comme des lettres à la poste des loi antisociales et impopulaires.
Le ministère de l’Intérieur n’a pas dévoilé le nombre de voix obtenues par chaque parti, annonçant seulement le nombre de sièges par wilayas. Le Front des forces socialistes (FFS) s’est d’ailleurs interrogé, dans un communiqué rendu public vendredi, sur les raisons qui ont conduit le ministre à ne pas annoncer les résultats détaillés.
« Le seul vainqueur de cette échéance électorale – et nous devons le reconnaître – est l’abstention sous toutes ses formes, suivie par le « parti » des bulletins nuls dont le ministre de l’intérieur a omis d’en donner les chiffres », explique le FFS pour qui « ces élections ont aggravé la faiblesse et la fragilité de l’Algérie et consolidé les positions des responsables de la crise multidimensionnelle que nous vivons ».