L’appel d’offre national par mise aux enchères, qui sera lancé par la Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz (CREG) pour la production de 150 mégawatts d’électricité à partir des énergies renouvelables, sera dédié particulièrement aux investisseurs locaux.
Lors de son intervention au Forum national préparatoire au lancement de cet appel d’offres, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni a indiqué à ce propos, que cet appel d’offres, destiné particulièrement aux investisseurs nationaux publics ou privés, « répond aux capacités d’industrialisation existantes dans notre pays ».
Ce sera l’occasion, d’après le ministre, de mettre en place un réseau de petites et moyennes entreprises activant dans ce secteur. « Ce qui va créer une dynamique économique dans le secteur des énergies renouvelables avec des unités de production locales, intervenant dans le processus de production de l’électricité générée à partir de l’énergie renouvelable, allant de la fabrication des composants, en passant par la production, pour arriver à la distribution de l’énergie propre », précise le ministre.
Pour le président de la CREG, Abdelkader Choual, l’appel d’offre, qui sera lancé avant la fin de l’année en cours, s’appuiera exclusivement sur les capacités nationales de fabrication des équipements photovoltaïques et de réalisation des centrales solaires. Les investisseurs nationaux, se chargeront, ainsi, d’assurer une partie du financement des projets, tandis que l’autre partie sera assurée par des crédits octroyés auprès des banques nationales avec possibilité de bonification des taux. S’agissant des sites devant accueillir les projets de réalisation des installations photovoltaïques, Choual explique qu’ils seront choisis en fonction de leur potentiel solaire ainsi que leur proximité des postes d’évacuation de l’électricité produite.
A propos de l’énergie produite par les centrales solaires, le ministre de l’Energie explique qu’elle sera livrée à un acheteur désigné à un prix plafond qui sera fixé préalablement au lancement de l’appel d’offres. Il précise, à ce sujet, la signature d’un contrat sur 25 ans entre les deux partenaires, en l’occurrence le producteur et l’acheteur de cette énergie.
De nombreux avantages sont aussi évoqués par le ministre, notamment l’appui de l’Agence Nationale de Développement de l’Investissement (ANDI) dans les projets d’investissement des producteurs nationaux, ainsi que la réduction du taux des taxes imposées aux investisseurs.
Pour rappel, le lancement de cet appel d’offres national de développement des énergies renouvelables qui portera, dans une première phase, sur la production minimale de 150 MW, fait partie du programme national d’énergie renouvelable qui projette de réaliser 22 000 MW d’électricité à partir des énergies renouvelables d’ici à 2030.