Ces communes à caractère agricole et pastoral, qui représentent 62% de l’ensemble des communes, vivent des dotations de l’Etat et des aides octroyées par la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales (Csgcl), a indiqué hier, un responsable du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, Azzedine Kerri.
Les 958 communes à caractère agricole du pays sont toutes déficitaires et vivent de dotations de l’Etat, en raison de la défiscalisation de l’activité agricole, a indiqué, mercredi à Alger, un responsable du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.
‘‘Sur les 1.541 communes que compte le pays, 958 sont des communes agricoles en situation de déficit financier du fait que l’activité agricole est défiscalisée en Algérie’‘, a affirmé le directeur des ressources et de la solidarité financière locale auprès de ce ministère, Azzedine Kerri, lors des 3èmes rencontres algéro-françaises des maires et responsables des collectivités territoriales.
Ces communes à caractère agricole et pastoral, qui représentent 62% de l’ensemble des communes, vivent des dotations de l’Etat et des aides octroyées par la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales (Csgcl), a-t-il précisé.
Par ailleurs, il a fait savoir que le nombre des communes jouissant d’une bonne santé financière est de 103 (6% de l’ensemble des communes), tandis que celles qui ont une situation financière ‘‘moyenne’‘ est de 480 (32%).
Les communes dont les recettes fiscalités sont les plus importantes sont celles à caractère industriel, a-t-il souligné, rappelant que le pic du déficit financier avait été atteint en l’an 2000 avec un total de 1.200 communes en difficultés, en raison essentiellement des effets de la décennie noire.
A ce propos, il a avancé qu’une réforme fiscale locale devrait être introduite dans le cadre de la loi de finances 2017 afin de donner les moyens aux collectivités locales de renflouer leurs caisses: ‘‘C’est inévitable, nous devons aller vers cette réforme’‘.
L’autre priorité pour M. Kerri est de permettre aux communes de lever elles-mêmes la fiscalité locale: ‘‘En Algérie, nous parlons de fiscalité locale mais ce ne sont pas les communes qui lèvent l’impôt. Il est important de leur permettre de le faire’‘, a-t-il insisté.
En outre, donner la possibilité aux communes relativement prospères à accorder des prêts aux communes défavorisées, même si elles ne relèvent pas de la même wilaya, est une autre piste à explorer pour renforcer les communes financièrement, a-t-il suggéré.