L’Observatoire national de la ville chargé de l’amélioration du cadre de vie du citoyen à l’intérieur des villes algériennes, depuis son installation en 2014, n’a encore initié aucune action.
Les experts architectes interpellent le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville afin de cesser de focaliser sa politique uniquement sur le logement et s’intéresser davantage à l’urbanisme afin que les habitats disposent de toutes les commodités.
«Le ministère doit avoir une politique de la Ville car actuellement, on ne parle que du logement et même pas de l’habitat ou de l’urbanisme », a ainsi déclaré lundi Abdelhamid Boudaoud, président du Collège national des experts architectes, à l’occasion de la Journée mondiale de l’Habitat.
Selon lui, « l’amélioration de la planification urbaine et la réfection des bidonvilles », est nécessaire. Les conseillers du ministère et même les P/APC doivent prendre à bras-le-corps ces questions pour améliorer davantage la cadre de vie des citoyens et ne se pas se contenter des statistiques annonçant la réalisation de millions de logements.
Abdelhamid Boudaoud considère que la Journée mondiale de l’Habitat doit être une occasion pour réfléchir aux moyens d’atteindre l’objectif d’améliorer « l’état de nos villes et de faire avancer le droit fondamental de tous à un logement adéquat ». Mais en plus du logement, d’autres équipements de l’espace urbain sont nécessaires.
D’ailleurs, cette année le thème de la journée est axé sur un sujet central de la ville de demain, à savoir les espaces publics pour tous.
Le thème de la Journée mondiale de l’habitat célébrée le 2 octobre choisi chaque année par ONU Habitat, vise à promouvoir une politique de développement durable qui puisse assurer un logement approprié pour tous. Le président du Collège national des experts architectes pense qu’il est temps de se conformer aux objectifs tracés par l’ONU à savoir disposer de logements et de services sociaux comme d’un environnement sûr et sain pour tous avec une attention particulière portée aux besoins des enfants, des jeunes, des femmes, des personnes âgées et des personnes handicapées.
D’autres thèmes sont à prendre en compte comme la disponibilité de l’énergie et des transports abordables et durables ou encore la protection et la restauration des espaces verts urbains.
Les habitants qui disposent d’anciens ou de nouveaux logements ont aussi d’autres besoins comme l’eau et les installations sanitaires. Une meilleure gestion des déchets n’est pas ne reste.
Mais toutes ces commodités doivent faire l’objet d’études précises : tâche qui devait échoir à l’Observatoire national de la ville chargé de l’amélioration du cadre de vie du citoyen à l’intérieur des villes algériennes. Mais depuis son installation en 2014, cet Observatoire qui devait être un outil très important contribuant à trouver les solutions idoines aux problèmes que connaissent les villes dans notre pays n’a encore initié aucune action.
« Le ministère et l’Observatoire ne célèbrent même pas la Journée mondiale de l’Habitat au moment où tous parlent de crise de logement », conclut Boudaoud.