Les avocats ont décidé de descendre à nouveau dans la rue, pour dénoncer les atteintes aux libertés individuelles et collectives dont sont victimes des manifestants pacifiques ces dernières semaines.
En effet, l’Union nationale des ordres des avocats (UNOA) a lancé un appel à tous les avocats algériens pour participer massivement aux marches des robes noires prévues jeudi 11 juillet à Alger, Oran et Annaba. Une action suivie par le boycott de toutes les activités le même jour.
Dans un document diffusé sur le net, l’UNOA déplore les atteintes aux libertés publiques et les arrestations des manifestants pacifiques. Elle estime que ces pratiques sont une atteinte aux droits de l’homme et une violation des conventions internationales ratifiées par l’Algérie. À ce propos, l’organisation se dit prête à défendre tous les détenus d’opinion et appelle à leur libération.
Pour l’UNOA, la lutte contre la corruption ne doit pas être conjoncturelle. Elle doit s’inscrire dans la durée. Toujours sur la corruption, le communiqué rappelle, en outre, aux magistrats leur engagement en faveur de la révolution du 22 février.
Evoquant l’indépendance de la justice, l’organisation exige la réforme du statut particulier des juges et ainsi que le statut du haut conseil de la magistrature. Ce dernier, d’après la même source, doit être présidé par le président de la Cour suprême élu par les juges. Notons que ce conseil est présidé actuellement par le président de la République.
Sur un autre registre, l’Union nationale des ordres des avocats appelle les partis politiques, les syndicats, les personnalités nationales, les compétences et toutes les forces vives de la nation à mettre en place une feuille de route en vue d’ouvrir un débat sur la sortie de crise.
Enfin, le syndicat qui regroupe 40 000 avocats menace de hausser le ton à la rentrée sociale.