En marge de la cérémonie de signature de 8 conventions entre l’Université algérienne et nombre de filières industrielles pour créer ces pôles technologiques, tenue mardi, le président directeur général du Groupe algérien de l’Université industrielle (relevant du ministère de l’Industrie), Gharib Sifi un appel à toutes les compétences algériennes pour apporter leur contribution aux projets de création de pôles technologiques.
Ces infrastructures désormais nécessaires à l’émergence de l’économie du savoir prônée par le Gouvernement Djerad, seront réalisés en collaboration entre les secteurs de l’industrie et de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Intervenant lors , M. Sifi a précisé que l’Université industrielle accueillait dans le cadre de la création de ces pôles, toutes les idées et les initiatives devant contribuer à un véritable essor technologique et industriel, grâce auquel l’avenir des générations futures sera garanti.
Donnant son avis sur les pôles technologiques qui seront créés, M. Sifi a indiqué qu’il sera procédé à « la mise en place d’une base de données sur les experts et les compétences algériennes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, en définissant le domaine de compétence afin de constituer des conseils d’expertise mixte pour chaque secteur ».
Il s’agira également de « la mise en place d’une base d’échange numérique entre les deux secteurs, en tant que fenêtre consacrée aux principaux problèmes technologiques dont souffrent les industries, en ce sens que les centres de recherche peuvent proposer des solutions opérationnelles et efficaces à travers l’association des chercheurs et des étudiants », a-t-il dit.
Dans le cadre des projets communs entre les secteurs de l’industrie et de la recherche scientifique, il y’a lieu de citer un projet de réalisation d’une grue par trois groupes industriels, les plans définitifs ayant été finalisés et la réalisation des différentes pièces entamée, a fait savoir le même responsable, ajoutant que le premier modèle industriel de cette grue sera prêt durant les prochains mois.
Il a annoncé qu’il a été procédé, le 7 juillet 2020, à la mise en place d’une voie commune entre les docteurs et les chercheurs de l’université Mohamed Seddik Benyahia à Jijel et des cadres et des ingénieurs du complexe sidérurgique de Bellara aux fins d’élaborer un catalogue des métiers industriels du complexe Bellara, outre des programmes de formation en cette matière.
Il est question également d’élaborer de nouveaux axes portant sur des thèmes de recherches relatifs à la sidérurgie au niveau du complexe.
Il a rappelé que la coopération entre les secteurs de l’Industrie et de la recherche scientifique avait été lancée le 1er novembre 2016 à travers la production des premières quantités de ciment pétrolier, acheminées vers les champs de Hassi Messaoud à bord d’une caravane de camions.
Le premier puits pétrolier a été réalisé le 06 novembre 2016 avec un ciment pétrolier localement produit, grâce à la conjugaison des efforts des cadres locaux et de la DGRSDT, ayant joué un rôle primordial dans la réussite de cette opération, en collaboration avec la cimenterie de Ain Kebira et la direction de recherche et de développement relevant de la Sonatrach qui a obtenu par la suite le label « API », considéré comme un passeport international pour l’exportation du produit algérien.
Le même responsable a fait savoir que cette expérience réussie entre les différents secteurs avait abouti au lancement du projet de l’université industrielle qui a entamé ses activités fin 2018.
Ce projet, premier du genre, vise à jeter de véritables ponts entre le monde industriel, l’université algérienne et les centre de recherche, a-t-il soutenu. Ledit projet repose sur trois axes principaux, à savoir le développement des compétences, le développement industriel et l’expérience et l’accompagnement.
A ce propos, M. Sifi a indiqué que les premiers résultats obtenus de l’université industrielle avaient permis la réalisation du premier catalogue algérien des métiers industriels, sous ses formes numérique et papier et ce, grâce à la coopération directe entre des enseignants universitaires et des experts industriels.
Avec la propagation du nouveau coronavirus, les efforts des deux secteurs industriel et de la recherche scientifique ont été fédérés, dans un temps record, pour produire le premier modèle industriel de désinfectant Ozone, suggéré par le laboratoire de l’université de Sidi Belabbes.
Le premier modèle industriel de ce désinfectant a été produit au niveau de la SONIPEC pour lutter contre la covid-19.
Pour rappel, huit (08) conventions avaient été signées lundi entre les universités algériennes et nombre de filières industrielles pour la création de pôles technologiques, en collaboration entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de l’Industrie.
Les Cinq (05) premières conventions ont été signées entre le groupe algérien de l’université industrielle relevant du ministère de l’Industrie et quelques universités du pays pour la création de pôles technologiques en mécanique avancée, génie pharmaceutique, transformation céréalière,
mécatroniques, outre la céramique et dérivés. Les trois autres conventions concernent l’intelligence artificielle et la veille industrielle, la convention de mesure industrielle de maîtrise des mécanismes de gestion mécanique ainsi qu’une convention portant création d’un pôle spécialisé dans la gestion logistique et l’industrie.
Avec APS