L’Algérie a les moyens de développer l’industrie automobile et d’atteindre des taux d’intégration lui permettant d’apporter sa contribution pleine et entière au processus de fabrication et d’exportation, seul garant de la qualité et du coût du produit.
Le ministre de l’Industrie et des mines, Youcef Yousfi, a déclaré, dans une allocution qu’il a prononcée aujourd’hui à l’ouverture des Journées Techniques sur la Sous-traitance Véhicules qui se tient à l’Hôtel Aurassi que le montage de véhicules est une « étape » dans le lancement de cette industrie, une étape nécessaire qui sera sans nulle doute dépassée dans pas très longtemps. « Notre objectif n’est pas le montage des véhicules, même s’il constitue un jalon nécessaire d’apprentissage, mais la participation active au processus de fabrication avec une intégration progressive.
C’est là la condition sine-qua-non du succès de l’implantation et du développement pérenne de l’industrie automobile dans notre pays », a-t-il assuré en précisant que l’Algérie est en mesure d’accompagner l’industrie automobile à travers le développement de la sous-traitance locale. Une telle perspective est inévitable car, souligne M. Yousfi, « les constructeurs n’oublient pas qu’ils devront atteindre des taux d’intégration fixés et être aptes à exporter une part croissante de leur production dans des marchés très concurrentiel ». Autrement dit, l’exportation est une voie inéluctable pour tous les constructeurs automobile. Cette démarche va, selon lui, générer, autour de chaque industriel, autour de chaque fabricant automobile, des centaines, sinon des milliers de PME activant dans ces domaines d’activités.
« L’Algérie a les moyens de développer l’industrie automobile »
L’Algérie a-t-elle les moyens d’appuyer le décollage de l’industrie automobile ? Selon Youssef Yousfi, oui. « Entre 2010 et 2016, le nombre annuel de créations de PME a été multiplié par
un facteur de 2,5, passant de 43.000 à 109.000. De même, le nombre de projets industriels a été multiplié par 7, passant de 350 en 2010 à 2500 en 2017 alors que le montant des investissements a été multiplié par 11 durant la même période.
Ces investissements concernent toutes les filières, mais particulièrement celles pouvant intéresser l’industrie automobile », a-t-il indiqué, optimiste. En effet, a-t-il ajouté, les industries sidérurgiques, mécaniques électriques, électroniques, textiles, cuirs, unités de verre, et de peinture ainsi que les services informatiques prennent un élan considérable ces derniers temps. De plus, assure-t-il, l’entrée en production prochaine d’unités pneumatiques » ainsi que « les projets de Sonatrach permettront d’appuyer sensiblement l’industrie automobile.