La majorité des éleveurs qui procèdent à l’assurance de leurs cheptels sont ceux qui ont bénéficié des différents programmes d’aide de l’Etat.
Ce constat a été fait par de différents participants lors d’une « journée de sensibilisation contre la fièvre aphteuse », organisée, jeudi, par la CNMA (Caisse nationale de mutualité agricole), à Aïn Témouchent et qui a regroupé des professionnels de cette wilaya mais également ceux des wilayas voisines.
En l’absence des statistiques fiables sur le nombre d’éleveurs qui procèdent à l’assurance de leurs cheptels, les experts estiment que le taux demeure très infime. Ainsi, les responsables de la CNMA ont mis en place un programme afin de informer les éleveurs et de les sensibiliser sur l’importance de la couverture assurantielle de la multirisques bovine et les avantages accordés à ces derniers afin de développer, voire pérenniser leurs activités stratégiques pour l’économie nationale. « Il est question de dévoiler le rôle de l’assurance non comme acte économique mais aussi comme une culture afin de préserver les biens », indique les responsables de la CNMA.
La CNMA, notons-le, indemnise les éleveurs assurés, avec un pourcentage qui varie entre 80 et 90%.
Par ailleurs, l’inspecteur vétérinaire de la wilaya d’Ain Temouchent, Benchouiref Mohamed a estimé que l’Etat dégage des budgets faramineux rien que pour indemniser les éleveurs et les agriculteurs qui subissent des sinistres. Mais en contre partie, se désolé-t-il, ces éleveurs n’accompagnent pas les efforts de l’Etat dans l’objectif de développer le secteur agricole. « Les éleveurs doivent s’impliquer dans le développement du secteur et ce en assurant leurs cheptels. Ce qui leur permettra de bénéficier des indemnisations », a-t-il dit avant de rappeler que l’Etat ne pourra pas continuer dans cette politique d’indemnisation de tous les éleveurs.