Les étudiants exigent, entre autres, l’amélioration de leur système de formation mais aussi le départ du directeur de l’institut.
Déterminés, les étudiants de l’institut National de la Poste et des Technologie de l’Information et de la Communication (INPTIC), en grève depuis le 19 décembre 2017, maintiennent le forcing. Ils ne comptent pas mettre fin à leur grève tant qu’ils n’obtiendront pas d’audience avec la ministre en charge du secteur, Houda-Imane Faraoun, ni avant que leurs revendications soient satisfaites. D’ailleurs, ils ont boycotté les examens du premier semestre.
Contactés par téléphone, plusieurs étudiants de l’institut de plusieurs niveaux, nous ont confirmé qu’ils continueront à protester afin de satisfaire leurs revendications « légitimes ». Il s’agissait au début de « l’amélioration de la qualité de la formation», explique un étudiant en 3eme année licence. Mais les circonstances ont changé par la suite. D’après les grévistes, la direction de l’INPTIC a fait des promesses qu’elle n’a pas tenues.
« Il s’agissait de promouvoir le diplôme délivré par l’institut. En plus de l’adoption de nouveaux cycles de formation. Cependant, aucune formation en dehors du programme n’a été donnée », affirment les étudiants. Pire encore, l’établissement possède un laboratoire professionnel que « les étudiants n’ont jamais eu le droit d’utiliser » ont-ils signalé. Le laboratoire en question est, par contre, « utilisé par des étudiants externes, notamment ceux de l’université des technologie (USTHB) d’Alger », ont-ils ajouté.
Cet institut qui n’accepte que les meilleurs bacheliers, compte 200 étudiants (100 en Licence, 50 en Master 1 et 50 en Master 2). Les étudiants critiquent également le changement de système décidé par l’administration en ce qui concerne l’obtention du Master.
Les étudiants exigent, en outre, le départ du directeur de l’institut ainsi qu’une enseignante. L’équipe de Maghreb Emergent a tenté, à plusieurs reprises, d’entrer en contact avec la direction de l’institut, mais sans succès.