Selon le ministre, la consommation record enregistrée en juillet dernier, avec un pic de 13.900 MW, « est certes le résultat de la canicule », mais elle est surtout le fruit du « gaspillage », qui continue de caractériser la consommation des quelque 6 millions de clients sur les quelque 9 millions que compte la société.
La réforme des tarifs doit être axée sur « la 4ème tranche, c’est à dire les gros consommateurs », a estimé le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, expliquant que ces derniers paient le KWh à 4 DA contre l’équivalent de 15,98 DA au Maroc et de 14 DA en Tunisie.
Selon le ministre, qui intervenait lors d’une cérémonie de nomination et de passation de consignes à Alger et dont la déclaration a été rapportée par Algérie Presse Service (APS), l’Algérie figure parmi les pays de la région et du monde entier où l’énergie est la moins chère. Ainsi, a-t-il expliqué, on paie 1,77 DA pour la première tranche de consommation (250 à 500 KWh), qui regroupe en principe les couches les plus défavorisées, contre l’équivalent de 9,06 DA au Maroc et de 3,39 DA en Tunisie. Les consommateurs de la deuxième tranche, a-t-il ajouté, paient 4 DA le KWh contre l’équivalent de 10,7 DA au Maroc et de 7 DA en Tunisie.
« Les couches défavorisées vont continuer à payer le prix subventionné mais les riches doivent payer le juste prix », a affirmé le ministre soulignant, cependant, qu’aucune augmentation des prix, pas même pour les gros consommateurs, n’est prévue « pour le moment ». Il a indiqué qu’une réflexion était menée au niveau de son département pour qu’à moyen ou à long terme, les tranches à très forte consommation électrique paient le prix de cette énergie à « son juste prix ».
La canicule mais, surtout, le « gaspillage »
Mustapha Guitouni a dénoncé, dans sa déclaration, le « gaspillage » de l’électricité qui, a-t-il déploré, continue de porter préjudice au Trésor public en raison du soutien aux tarifs par le Trésor public.
Selon le ministre, la consommation record enregistrée en juillet dernier, avec un pic de 13.900 MW, « est certes le résultat de la canicule », mais elle est surtout le fruit du « gaspillage », qui continue de caractériser la consommation des quelque 6 millions de clients sur les quelque 9 millions que compte la société.
Mustapha Guitouni s’est félicité de ce que le groupe Sonelgaz, face à ce pic de consommation, ait pu éviter le recours aux délestages, produisant 1.000 MW supplémentaires « dans des conditions très difficiles pour arriver à 14.000 MW contre 13.000 MW en 2016 ».