Les importations algériennes des véhicules ont reculé à 5,24 milliards de dollars (mds usd) durant les onze premiers mois de 2014, contre 6,18 mds usd sur la même période en 2013, soit une baisse de 15,14%, a appris mercredi l’APS auprès du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (CNIS).
Quant au nombre des véhicules importés, il a reculé de 22,3% en passant à 386.316 voitures entre janvier et novembre 2014, contre 497.187 unités sur la même période de l’année précédente. Après une année 2012 exceptionnelle durant laquelle les importations des véhicules avaient atteint près de sept (7) mds usd pour un nombre de plus de 600.000 voitures, cette tendance s’était inversée dès la mi-2013.
En effet, les importations des voitures s’étaient chiffrées à 6,35 mds usd en 2013 contre 6,83 mds usd en 2012. En quantité, le nombre était passé de 605.312 véhicules durant 2012 à 554.269 en 2013, soit une baisse de près de 9%. Sur 2014, les Douanes prévoient la poursuite du recul des importations de plus de 20% en valeur contre une baisse de près de 7% l’année d’avant. Cette baisse s’explique essentiellement par une chute de la demande sur les véhicules du fait de l’orientation des dépenses des ménages vers l’habitat.
En effet, depuis 2013, les pouvoirs publics ont répondu favorablement à la demande de milliers de souscripteurs au programme de logement de type location-vente de l’Agence de l’amélioration et du développement du logement (AADL).
La tendance baissière va se poursuivre
En outre, la tendance baissière des importations des véhicules est appelée à se poursuivre dans l’avenir avec l’entrée en production de la nouvelle usine Renault d’Oued Tlelat (Oran), qui a été inaugurée en novembre dernier. Cette usine est dotée d’une capacité initiale de production de 25.000 unités/an, et compte atteindre 75.000 unités/an dans une deuxième étape.
Selon le président du directoire de la SGP Equipements industriels et agricoles, Bachir Dehimi, cette usine, qui a coûté près de 50 millions d’euros, prévoit une augmentation des investissements pour atteindre les 400 millions d’euros dans la phase correspondant au passage de la production de 25.000 à 75.000 voitures par an, avant d’atteindre quelques 800 millions d’euros dans l’étape de la fabrication d’une moyenne annuelle de 150.000 véhicules.