Les importations de voitures ont baissé en valeur et en volume durant le premier semestre de l’année. Elles ont baissé de 27, 86 % à près de 2,13 milliards usd, contre 2,95 mds usd sur la même période de 2014. En nombre, les véhicules importés se sont chiffrés à 180.088 unités contre 230.677 unités sur la même période de comparaison de 2014. Soit une baisse de 22%.
La facture des importations des véhicules a reculé à près de 2,13 milliards de dollars (mds usd) durant le 1er semestre 2015 contre 2,95 mds usd sur la même période de 2014, soit une baisse de l’ordre de 820 millions de dollars (-27,86%), a appris l’APS auprès des Douanes algériennes.
De janvier à juin 2015, le nombre des véhicules importés s’est établi à 180.088 véhicules contre 230.677 unités sur la même période de comparaison de 2014 (-22%), précisent les données du Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (CNIS).
Durant les six premiers mois de l’année en cours, les marques européennes, notamment françaises et allemandes, ont continué à occuper la tête de la liste des importations des véhicules, suivies des marques japonaises et sud-coréennes, soit la même tendance relevée en 2014.
Cette baisse des importations des véhicules intervient suite aux décisions prises par le gouvernement pour assainir le marché de l’automobile qui s’est caractérisé, ces dernières années, par de profonds dysfonctionnements et pratiques illégales relevés par le ministère du Commerce dans une récente étude.
Parmi ces irrégularités figurent certaines pratiques financières utilisées par les concessionnaires visant à transférer plus de capitaux vers l’étranger, augmenter les charges et équilibrer leur comptabilité aux moyens de techniques de plus en plus utilisées pour échapper au contrôle financier et fiscal du pays, a révélé cette étude.
« Vaste espace de stockage »
D’autant plus que cette filière mobilise des ressources financières importantes en devises, qui risquent, à moyen terme, d’exercer une pression sur l’équilibre de la balance des paiements du pays si des mesures d’encadrement, de régulation de contrôle et de réduction de la demande ne sont pas prises dans un contexte de forte baisse des cours de pétrole, a prévenu cette enquête qui a noté qu’en l’absence d’instrument de régulation et d’analyse prospective, le pays s’est transformé en un « vaste espace de stockage ».
En 2014, les importations des véhicules se sont chiffrées à 6,34 mds usd (439.637 unités) contre un chiffre record de 7,33 mds usd (554.263 unités) en 2013. Entre 2010 et 2014, rappelle-t-on, les concessionnaires ont importé 1.934.416 véhicules.
Un nouveau cahier des charges pour rationaliser l’importation
Parmi les mesures prises pour assainir le marché et rationaliser l’importation des véhicules, un nouveau cahier des charges a été élaboré par le ministère de l’Industrie et des mines, régissant les conditions et modalités d’exercice de l’activité des concessionnaires. Ce dispositif sera renforcé par l’entrée en vigueur, dès 2016, des licences d’importation qui concerneront, entre autres, les véhicules dont les importations devraient être plafonnées à 400.000 véhicules/an.
En outre, pour pallier au manque d’anticipation observé sur le marché, le rapport du ministère du Commerce a recommandé de prendre des mesures impliquant plusieurs départements ministériels ayant la charge de la sécurité routière, du développement du réseau après-vente, de l’élaboration des normes de pollution et consommation d’énergies, des conditions d’éligibilité, de la gestion des ressources financières externes et des transferts de capitaux et du contrôle de l’importation et des déclarations fiscales de chaque concessionnaire.