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Algérie: Les médecins résidents décident de boycotter les gardes à partir de ce soir

Par Maghreb Émergent
avril 29, 2018
Algérie: Les médecins résidents décident de boycotter les gardes à partir de ce soir

 

 Les médecins résidents signalent qu’ils ne peuvent être réquisitionnés pour assurer les gardes, comme le stipule la loi, car ils sont étudiants et non fonctionnaires.  

 

Les médecins résidents, en grève depuis maintenant 6 mois, ont décidé de boycotter, dès ce soir, les gardes. Une action « totale et inconditionnelles (à observer) dans tous  les hôpitaux  au niveau du territoire national », indiquent les grévistes. Cette  décision a été prise  le 24 avril, signale le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA). « Notre décision est maintenue, nous boycotteront les gardes jusqu’à satisfaction de nos revendications », a déclaré à Maghreb Emergent, le porte-parole du CAMRA, le Dr Hamza Boutaleb.

La décision a été prise pour dénoncer la façon de faire des autorités, « le pourrissement voulu et pérenne (d’un) mouvement de protestation légitime des résidents, sans prendre la peine de trouver des solutions pourtant accessibles et réalisables », lit-on sur le document. 

Jeudi 26 avril, le ministère de la Santé a annoncé que « les gestionnaires des établissements publics de santé sont tenus, si besoin est, et ce, conformément aux articles 41 et 42 de la loi précitée, d’avoir recours aux réquisitions des médecins résidents en sciences médicales qui font partie des équipes de garde, aux fins de garantir la continuité des soins et la prise en charge des malades dans le cadre de l’urgence ». 

En  réponse à cette instruction les médecins résidents ont  rappelé dans un communiqué que « le  service minimum, tel que juridiquement défini par les articles de la loi 90-02 du 6 février 1990, est uniquement applicable aux seuls travailleurs. Or, nous ne disposons pas de la qualité de fonctionnaires, ni même celle de travailleurs salariés au sens de la loi 90-14 du 2 juin 1990, comme l’a précisé avec force argument le ministère du travail dans sa correspondance n° 153 DRT/MTESS du 7 juillet 2011. Nous ne pouvons donc être soumis aux dispositions règlementaires ni disciplinaires du statut de la fonction publique ni celles de la loi 90-02. Nous précisons également dans le prolongement de ce même argumentaire juridique, opposable devant le tribunal administratif, que les articles 41 et 42 de ladite loi portant réquisition des  travailleurs,  ne concerne en rien les étudiants  que nous sommes ».

Rappelons que les médecins grévistes ont déjà boycotté  momentanément les gardes  pour protester contre les arrestations de leurs confrères. 

 

 

 

 

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