La répression sanglante du sit-in des médecins résidents au Centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha à Alger, hier mercredi, a suscité un élan de soutien rarement vu ces derniers temps.
Après la répression violente du rassemblement national organisé par les médecins résidents au CHU Mustapha Pacha à Alger, les médecins résidents s’organisent. Réuni mercredi soir, le Collectif Autonome des Médecins Résidents Algériens (CAMRA) a décidé des actions à entreprendre pour les prochains jours. Selon un communiqué du CMARA, il s’agit de rendre justice à tous les blessés du rassemblement qui a eu lieu au sein du CHU Mustapha, par la voie légale, boycott de tous les cours dans les facultés et travaux pédagogiques dans les services, pour toutes les années de résidanat et appel au boycott de l’examen DEMS 2018, pour toutes les spécialités.
Un sit -in sera organisé dans la wilaya d’Oran la semaine prochaine, ajoute le communiqué, appelant toute la corporation médicale à soutenir concrètement leur mouvement. Outre ces décisions, le CAMRA et après la libération de tous les médecins retenus lors du sit -in, a déclaré que le service minimum est repris. Ce dernier a été boycotté pendant quelques heures hier afin de démontrer la colère des résidents vis à vis de la violente répression qu’ils ont subie.
Les médecins résidents ont eu le soutien de plusieurs organisations et/ou personnalités publiques. A l’instar du, Syndicat National des Praticiens de Santé Publique (SNPSP). Le Syndicat National des Enseignants Chercheurs Hospitalo-universitaire (SNECHU) et l’ancien ministre de la Culture et Communication, Abdelaziz Rahabi.
Elan de soutien
Le SNPSP a dénoncé ce qu’il a appelé « dérapages graves ». Dans un communiqué rendu public le syndicat a exprimé « sa profonde inquiétude devant les dérapages graves constatés dans la gestion des forces de l’ordre public de la protestation pacifique des médecins résidents. »
Pour le dialogue et les négociations avec les grévistes « le SNPSP réitère son appel à l’intervention des plus hautes autorités du pays », lit-on dans le même communiqué.
« Les brutalités policières dont les médecins résidents ont été victimes, sont choquantes » a souligné le SNCHU. Ce syndicat a jugé les revendications des résidents sont « légitimes » et peuvent être « aisément satisfaites ».
Enfin, l’ancien ministre de la Culture et communication, Abdelaziz Rahabi a choisi le réseau social Twitter pour dénoncer la répression des médecins. « Quand les voies du dialogue et de la concertation font défaut, on réprime ses médecins pour déprécier les valeurs du savoir et du mérite. On prépare ainsi ses élites à l’exil et au désespoir pour mieux installer au pouvoir les moins qualifiés d’entre les Algériens » écrit Rahabi dans son Tweet.