Le Collectif annonce son intention de demander une audience au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique afin de rétablir le dialogue.
Dans une démarche inattendue le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA), a annoncé le jeudi 14 juin, la suspension de sa décision relative à la reprise des gardes comme un signe de bonne foi et d’apaisement à l’égard des deux tutelles à savoir le ministère de la Santé, de la Population et la Réforme hospitalière ainsi que celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
« Le collectif autonome des médecins résidents algériens a pris l’initiative de répondre favorablement à l’appel ; clairement exprimé par Monsieur le ministre de la santé et de la réforme hospitalière (entretien du 16 mai 2018 accordé à l’ENTV) lors de son intervention médiatique, stipulant clairement la nécessité d’une reprise des activités de soins d’urgence pour une reprise effective du dialogue, et ce, en signe de bonne volonté devant le mutisme effarant affiché par la tutelle. Les médecins résidents ont pris la décision de reprise de la participation à l’activité de garde d’urgence de 16h à 08 h », indique l’organisation dans un communiqué.
Ce geste de bonne volonté, note la même source, s’est heurtée à un entêtement des responsables de certains structures hospitalo-universitaires qui exigent des médecins résidents de reprendre toutes les activités ou rien. « Nous avons été surpris par une réponse négative et méprisante déclinant et rejetant tout dialogue, et appelant à la reprise de toutes les activités hospitalières sans conditions », déplore le document. Ce dernier ajoute : « Les médecins résidents qui se sont rendus à leurs services respectifs pour la reprise de l’activité de garde se sont purement et simplement faits refuser l’accès à leurs services respectifs, sous le prétexte d’une note ministérielle précisant que le retour devrait se faire pour toutes les activités hospitalières ».
D’après le communiqué, certains médecins résidents ont été déclarés exclus de leurs services. « Ces manœuvres d’intimidation et de déstabilisation ne feront que renforcer le courage et l’abnégation de ces milliers de médecins résidents ayant résisté à toutes les sanctions et à toutes les mesures abusives prises injustement à leur encontre », réagit l’organisation à cette mesure avant d’annoncer le rejet de la session du rattrapage. « Nous rejetons catégoriquement cette session dite de rattrapage visant à établir unilatéralement un nouveau planning de l’examen du DEMS. Nous rappelons à cette occasion la disposition arrêtée depuis le début de notre action de protestation et confirmée lors de nos deux dernières assemblées générales, et qui précise qu’aucun nouveau planning du DEMS ne sera admis s’il est programmé dans un délai inférieur à trente jours après la fin de la grève, et que celui-ci devra respecter l’organisation habituelle en session normale et de rattrapage », explique CAMRA.
Par ailleurs, le Collectif annonce son intention de demander une audience au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique afin de rétablir un dialogue efficient sur cette question.