» Le principe du pollueur-payeur doit donc être établi et pour lequel des textes multisectoriels sont en cours de validation ».
Des textes législatifs et réglementaires sont en cours d’élaboration par plusieurs départements ministériels pour instaurer le cadre légal consacrant le principe du « pollueur payeur » chez les opérateurs économiques, a indiqué le Directeur général de l’Agence nationale des déchets (AND), Karim Ouamane, dans un entretien accordé à l’APS.
« Des fonds sont nécessaires pour organiser et tirer profit de la valorisation des déchets. Le principe du pollueur-payeur doit donc être établi et pour lequel des textes multisectoriels sont en cours de validation », fait-il savoir.
Les ministères chargés, respectivement, de l’Environnement, du Commerce, de l’Industrie et de l’Intérieur et des collectivités locales sont les principaux concepteurs de ces textes, précise le même responsable selon lequel les opérateurs économiques y sont également associés du fait qu’ils sont les premiers concernés.
Le principe du pollueur-payeur, appliqué par un grand nombre de pays, vise à faire prendre en compte par les opérateurs économiques, notamment les industriels, les effets négatifs de leurs activités sur le plan environnemental et, donc, à prendre en charge les coûts des mesures de prévention et de lutte contre la pollution.
A ce propos, le premier responsable de l’AND relève que tous les opérateurs économiques doivent s’impliquer dans le cadre de la gestion des déchets y compris pour le volet financier. L’autre avantage de l’application du principe du pollueur-payeur est qu’il favorise l’émergence de recycleurs par filières d’activités et, par ricochet, le développement du secteur de la récupération et du recyclage, espère M. Ouamane.