La Fédération Algérienne du Médicament (FAM) est le nouveau-né des trois principales associations professionnelles: l’Association des Distributeurs pharmaceutiques Algériens (ADPHA), le Syndicat National Algérien des Pharmaciens d’Officines (SNAPO) et l’Union Nationale des Opérateurs de la Pharmacie (UNOP).
La naissance de cette Fédération a été annoncée lors d’une conférence organisée ce samedi à Alger. La FAM a pour but, la défense des intérêts moraux et matériels des membres qui la composent. Mais apporte aussi, selon les intervenants, une contribution à la garantie d’un approvisionnement régulier du marché national et d’une disponibilité sans failles du médicament à l’usage des patients sur l’ensemble du territoire national. Autre objectif : les membres de la Fédération s’engagent dans la défense et de la préservation de la qualité du médicament commercialisé sur le marché national à travers leur participation à la promotion des bonnes pratiques de fabrication, de distribution pharmaceutique et de dispensation de médicaments au patient.
La conférence de presse a été l’occasion pour débattre des défis à relever pour insuffler une nouvelle dynamique à ce secteur qui a « connu une progression importante en Algérie depuis les dix dernières années », selon Abdelouaheb Kerrar président de l’UNOP qui a mis en exergue les difficultés auxquelles sont confrontés les opérateurs du secteur pharmaceutiques. « On a besoin d’une administration musclée », insiste-t-il avant d’expliquer que la production locale aurait pu couvrir au minimum 80% des besoins du pays en médicaments si ce n’était l’obstacle de la bureaucratie qui freine son développement. « On passe des années pour finir un travail qui se fait en seulement six mois » s’exclame-t-il.
Sûr de pouvoir faire mieux, de couvrir les besoins du marché local, de diversifier la production, et de conquérir les marchés extérieurs le président de l’UNOP fait appel à un accompagnement et à une bonne administration. Il appelle également à l’instauration d’un cadre règlementaire adéquat pour l’industrie du médicament en Algérie. « C’est le même cadre juridique d’il y a 20 ans lorsque l’Algérie importait 100% de ses médicaments. Aujourd’hui notre pays produit 50% de ses besoins. Ce n’est pas normal de garder la même règlementation », s’exclame le président de l’UNOP.