Le lien entre la PME et les startups qui sont des entreprises en phase de démarrage ou de prédémarrage n’existe pas en Algérie, a estimé mardi, Ghani Kolli, entrepreneur et professionnel de la vente et marketing, dans une intervention au Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (CARE). Elle a beaucoup à gagner en créant un écosystème favorable à la startup.
Les PME gagneraient beaucoup à le créer sur la base d’une relation économique entre les deux entités ou à travers un potentiel humain « plein d’esprit entrepreneurial »qu’on peut « réinjecter » dans la PME, a ajouté M.Kolli qui intervenait dans le cadre du cycle de conférences de CARE sur la diversification économique et la construction d’une économie durable.
Il reste aux PME à s’adapter aux caractéristiques propres des startups, a-t-il indiqué en soulignant que la conjoncture actuelle est de nature à stimuler une nouvelle dynamique entrepreneuriale notamment à travers la promotion d’une économie hors hydrocarbures. Toutefois, juge-t-il, les pouvoirs publics doivent choisir les domaines sur lequel mettre l’accent : «Est-ce les TIC ou la pétrochimie ? Il faut d’abord résoudre cette problématique».
#lmcare16 Ghani KOLLI : La PME a autant besoin de la startup que la startup de la PME
— CARE Officiel (@CareAlgeria) 18 octobre 2016
La startup en Algérie, comme d’ailleurs dans la plupart des pays du monde, a un rôle marginal dans l’économie. Mais les pouvoirs publics peuvent créer les conditions favorables à son épanouissement.
Il prône à cet effet l’émergence d’un écosystème entrepreneurial qu’il définit comme étant l’interconnexion entre les différentes parties prenantes de l’environnement économique. Mais il est également une politique qui permet d’intégrer ces startups dans cette sphère économiques pour qu’elles puissent devenir des TPE et ultérieurement des PME, voire même des grandes entreprises.
#lmcare16 Ghani KOLLI : il est temps de croire en les startup et en ceux qui entreprennent !
— CARE Officiel (@CareAlgeria) 18 octobre 2016
Le rôle des PME privées
M. Kolli propose dans ce sens une modélisation du concept de l’écosystème qui nécessite la mise en commun de l’ensemble des acteurs. Pour lui, les PME privées notamment doivent jouer un grand rôle pour que cet écosystème soit favorable aux startups, en les incubant voire même les « accélérant» pour qu’elles puissent devenir des TPE et quasiment de future PME.
Ce qui n’est pas sans retour sur investissement pour la PME incubatrice qui, selon lui, peut diversifier son offre et son marché et créer un avantage concurrentiel et constituer une nouvelle source de revenus.
On tente de créer des startup en Algérie mais nous ne savons pas comment la transformer en PME #lmcare16
— CARE Officiel (@CareAlgeria) 18 octobre 2016
La mortalité élevée des startups, 9/10 à l’échelle mondiale, n’est pas un signe d’échec pour M. Kolli. La disparition d’une startup ne veut pas dire que le potentiel humain, l’équipement productif ou le savoir-faire ne sont pas récupérable.
«L’échec d’une startup peut devenir l’élément déclencheur d’une autre startup. La réussite d’une startup additionnée à la réussite d’une autre peut engendrer une fusion vers quelque chose de plus intéressant encore. Le seul reproche qu’on peut faire aux startups est que la plupart d’entre-elles créent des produits et des services dont personne ne veut car la façon de penser la startup aujourd’hui est erronée. On est plus orienté produit et très peu orienté marché », a-t-il conclu.
#lmcare16 l’accès à l’argent tue l’innovation, l’argent vient plus tard ! -Ghani KOLLI
— CARE Officiel (@CareAlgeria) 18 octobre 2016