Beaucoup d’irrégularités sont enregistrées notamment sur le plan réglementaire, au moment où les défauts liés et à la qualité sont de moins en moins fréquents, selon le chef de service de la bio-équivalence du LNCPP.
Les défauts de qualité enregistrés par le laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP) ont baissé à 1% ces dernières années, a affirmé jeudi à Tizi Ouzou le chef de service de la bio-équivalence du laboratoire.
Lors d’une conférence-débat organisée par le département de pharmacie de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou à l’auditorium Hasnaoua, le Pr Kamel Mansouri a précisé que le nombre de défauts relevés par les experts du laboratoire sur les produits soumis au contrôle a « remarquablement baissé par rapport aux années 1995 et 1996 où le taux se situait entre 3 et 4% ».
Il a expliqué que beaucoup d’irrégularités sont enregistrées notamment sur le plan réglementaire, au moment où les défauts liés et à la qualité sont de moins en moins fréquents, affirmant que certaines défaillances font l’objet de correction alors que d’autres, plus graves, induisent un blocage du produit en question.
Abordant le médicament générique et son efficacité, le conférencier a indiqué que tous les produits mis sur le marché ont fait l’objet de contrôle de la qualité et de la bio équivalence par rapport au produit princeps de leurs catégories, avant leur commercialisation.
Quid du générique ?
En réponse à une question soulevée par le chef de service d’hématologie du CHU Nedir Mohammed de Tizi Ouzou sur les résultats thérapeutiques jugés insatisfaisants de certains génériques importés de Chine, d’Inde et d’Argentine et leurs dosages « douteux », Pr. Mansouri n’a pas écarté d’éventuels changements dans les dosages par rapport au premier produit contrôlé et enregistré au niveau du LNCPP.
Il a invité dans ce sillage tous les usagers de médicaments, à commencer par les patients, les praticiens et les pharmaciens, à faire part de toutes les irrégularités constatées sur les génériques, dans le but de lancer des investigations au niveau du contentieux et mener de nouveaux essais de bio équivalence, parce qu’il y va, selon lui, de la préservation de la santé du citoyen.
« Un travail de sensibilisation et d’information doit se faire dans ce sens au profit de tous les clients des produits pharmaceutiques dans la perspective d’arriver ensemble à garantir la qualité du médicament consommé », a-t-il préconisé.
Les utilisateurs devront également être informés sur des différences dans les excipients utilisés dans le générique par rapport au princeps, ce qui induit des risques plus important d’effets secondaires et donc la nécessité de lire la notice de tout médicament avant usage, a-t-il observé.