Algérie : Les propos du général Toufik sont ‘’loin d’être neutres'', selon Hamid Grine - Maghreb Emergent

Algérie : Les propos du général Toufik sont ‘’loin d’être neutres”, selon Hamid Grine

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Le ministre de la communication Hamid Grine a qualifié dimanche les ‘’propos’’ sur l’affaire du général Hassan, condamné par la justice militaire à cinq ans de prison, de l’ex-patron du DRS Toufik  ‘’d’une extrême violence’’.

 

  

Le ministre s’est dit ‘’étonné’’ dans un entretien au site ‘’TSA’’ qu’un ‘’ex-officier supérieur (…) se laisse aller à dénoncer une décision de justice.’’ ‘’Il est le premier à savoir qu’on ne commente pas une décision de justice’’, enchaîne t-il, avant de relever que ‘’pour moi, cette déclaration, loin d’être neutre, est extrêmement violente. Je peux même parler d’hyperviolence. Les propos du général Toufik sont d’une extrême violence. J’ai beaucoup de respect pour le général Toufik et pour tous ceux qui ont servi l’État à un certain moment de l’histoire de l’Algérie. Mais en contestant la justice, l’ex-officier supérieur remet en cause l’État de droit et la souveraineté du pouvoir judiciaire’’, estime t-il. Soulignant que les motivations de l’ex-patron des services de renseignements algériens ‘’ne m’intéressent pas’’, il affirme qu’’en commentant une décision de justice, il met de la violence qui peut semer des troubles. Moi j’appelle le général Toufik et tous ceux qui ont occupé des postes au sein de l’État à être responsables de leurs mots. On ne peut pas dire n’importe quoi, surtout en cette période.’’ Pour Hamid Grine, ‘’la violence n’est pas seulement physique, elle est aussi verbale. Et vous ne pouvez pas savoir les dégâts collatéraux que cette déclaration (la lettre du général Toufik, NDLR) pourrait avoir sur la société algérienne. Si un homme de son statut dénonce la justice, comment empêcher un jeune qui n’a pas la conscience du général Toufik de ne pas commettre des dérives ?’’ Dans une lettre rendue publique jeudi, le général Toufik s’était dit ‘’consterné’’ par le verdict dans l’affaire du général Hassan, l’ex-patron de la lutte antiterroriste. Celui-ci avait été condamné par la justice militaire à cinq ans de prison pour ‘’destruction de documents et infraction aux consignes  militaires’’.

 

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