Les réserves de change de l’Algérie ont baissé de 35 milliards de dollars durant l’année 2015, en s’établissant à 143 milliards de dollars à la fin de l’année dernière, selon un représentant du FMI.
« Les réserves de change se maintiennent, certes, à un niveau élevé mais elles ont diminué de 35 milliards de dollars en 2015 pour s’établir à 143 milliards de dollars contre un maximum de 194 milliards de dollars en 2013 », a souligné ce lundi à Alger le conseiller au département Moyen-Orient et Asie centrale auprès du FMI, Jean-François Dauphin.
M. Dauphin a conduit une mission du FMI à Alger du 1er au 14 mars dans le cadre des discussions annuelles, menées entre cette institution de Bretton Woods et ses Etats membres, au titre de l’article IV des statuts du FMI pour l’évaluation annuelle de l’économie des pays.
Selon lui, l’impact du choc des prix du pétrole sur la croissance « a été limité, jusqu’à présent, mais les soldes budgétaires et extérieurs se sont considérablement détériorés ». La croissance du PIB réel est estimée à 3,7% en 2015 dont 5% pour le secteur hors hydrocarbures, tandis que l’inflation a augmenté à 4,8%, a-t-il précisé. Le déficit budgétaire a presque doublé en 2015 par rapport à 2014 passant à 16% du PIB en raison de la baisse des recettes pétrolières, a-t-il encore indiqué.
Pour rappel, les réserves de change de l’Algérie s’établissaient à 178,938 mds de dollars à fin décembre 2014 avant de se chuter à 159,918 milliards de dollars à fin mars 2015 puis à 152 milliards de dollars au premier semestre 2015.