Jusque là, les banques étaient écartées de ce gisement financier et ne servaient que pour le remboursement des frais médicaux, avec parfois des retards de plusieurs mois.
Désormais, les retraités algériens ne seront plus astreints à former de longues files d’attente devant les guichets des agences postales pour percevoir leurs pensions ou allocations. Une convention ouvrant la voie au paiement des pensions et allocations de retraite par les banques sera signée demain lundi entre la Caisse nationale de retraite (CNR) et la Banque de développement local (BDL). L’annonce en a été faite par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
Jusque là, tous les employés »retraitables » en Algérie travaillant dans les secteurs publics (fonctionnaires ou travailleurs dans les entreprises publiques) devaient ouvrir un compte postal pour percevoir leurs pensions, les non-salariés étant, quant à eux, servis par la Caisse algérienne de sécurité des non- salariés (CASNOS). Les banques étaient ainsi écartées de ce gisement financier et ne servaient que pour le remboursement des frais médicaux, avec parfois des retards de plusieurs mois.
La signature de la convention portant sur le paiement des pensions et allocations de retraite par le canal bancaire »s’inscrit dans le cadre de l’amélioration du service public et de la simplification des procédures administratives à travers la diversification des modes de paiement », indique un communiqué du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale reçu par Maghreb Emergent. »Au terme de cette convention, le paiement des pensions et allocations de retraite pourra être effectué au niveau de toutes les banques du territoire national », ajoute-t-il.
2.630.362 retraités de la CNR
Au 31 décembre 2014, la CNR comptait 2.630.362 bénéficiaires d’une pension ou allocation de retraite. L’introduction du nouveau mode de paiement des pensions et allocations de retraite devrait améliorer ses prestations, et surtout, soulager les futurs retraités, notamment les travailleurs des entreprises publiques, qui pourraient percevoir leurs pensions directement auprès de leur banque.
»L’autre combat à mener pour améliorer les prestations des caisses de retraite en Algérie est de limiter à une année la base de calcul des taux de retraite », estime un syndicaliste algérien. Il s’interroge: » Pourquoi au Maroc le calcul du taux de retraite se fait-il sur la base du salaire de la dernière année travaillée, alors qu’en Algérie, il se fait sur les cinq dernières années?’’.