L’État prend une mesure radicale pour stopper la hausse vertigineuse des prix du café sur le marché national. Il s’agit de la fixation des prix de vente et des marges des opérateurs. Le prix du café sera désormais fixe. Les fluctuations des cours du café en Bourse n’auront aucune incidence sur les prix de vente en gros et en détail en Algérie, annonce jeudi le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, M. Tayeb Zitouni.
L’intervention de l’État consiste à créer un mécanisme permettant de subventionner les prix de vente de café. Les opérateurs vendront à prix fixe. La différence entre le prix d’achat à l’international et le prix de vente fixé par l’État sera prise en charge par le Trésor public, explique le ministre.
Dans une déclaration à la presse en marge d’une cérémonie de remise de diplômes aux étudiants du Centre de formation relevant de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), M. Zitouni a affirmé que « les prix du café ont connu une hausse vertigineuse au niveau mondial, passant de 2 USD à 7 USD/kg en raison des perturbations climatiques, de la spéculation et des tensions géopolitiques, ajoutant que bien qu’il ne s’agisse pas d’un produit de première nécessité, le café reste un produit de large consommation et doit être à la portée des Algériens, conformément aux instructions du président de la République ».
Des compensations du prix d’achats des importateurs « temporaires »
Le ministre a assuré aux importateurs de café destiné à la vente en l’état ou dans le cadre de la transformation et de la fabrication, que « les services du ministère ont mené une enquête approfondie pour recenser toutes les quantités de café importées et compenseront chaque opérateur, une fois que le décret y afférent sera publié dans les prochaines heures ».
Ce décret fixera le prix de ce produit, en ce sens que le prix définitif sera le même au niveau national, indépendamment du prix de l’importation par les opérateurs, a précisé M. Zitouni, ajoutant que cette compensation sera « temporaire » en attendant le retour à la normale des prix sur les marchés mondiaux.
Concernant les prix des viandes blanches, le ministre a affirmé que 11 tonnes de poulet seront déstockés sur le marché national, à partir de jeudi, pour arriver progressivement à 14.000 boucheries réparties sur tout le pays, et ce afin de réduire leur prix à 295 dinars/kg.
M. Zitouni a attribué la hausse des prix du poulet « de 350 DA/Kg à plus de 500 DA dans certains marchés » aux spéculateurs qui « tentent de se constituer en bandes pour contrôler les prix », assurant que ses services « poursuivront tous les spéculateurs identifiés ».