Le taux de change de l’euro face au dinar algérien sur le marché noir a connu trois changements depuis le début du mois en cours. Des changements haussiers qui confirment les prévisions des opérateurs du marché.
Le 1er juillet le taux de change de l’euro passe d’un euro pour 240 Da à 240,5. Quelques jours plus tard, plus le précisément, le 9 juillet, le taux de change passe à un euro pour 241,5 DA. Le 16 du même mois, la valeur de l’euro face au dinar algérien grimpe vers un euro pour 242 DA.
Ces augmentations s’expliquent par la loi de l’offre et de la demande, indique un cambiste qui gère une page facebook dédiée au change. Selon son explication, l’euro commence à manquer en raison de la hausse de la demande qui provient essentiellement des Algériens qui envisagent de passer leurs vacances d’été à l’étranger. À ces derniers s’ajoute les candidats à l’immigration clandestine. Ces derniers quittent le pays par centaines chaque jour.
Ce déséquilibre favorise la hausse de la monnaie unique européenne sur le marché noir. L’offre qui provient des membres de la diaspora qui viennent passer les vacances d’été en Algérie demeure insuffisante pour pouvoir stabiliser le marché qui évolue, rappelons-le, en toute illégalité.
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S’agissant l’évolution du marché noir au cours des prochains jours, le cambiste prévoit des flambées de l’euro. Son argument : la demande pour l’euro va encore augmenter avec les premiers départs à l’étranger des titulaires des visas d’études. Des départs qui commencent au début du mois d’aout et durent jusqu’au mois d’octobre.
À noter que les services consulaires français en Algérie délivrent, chaque année, entre 6 500 et 9000 visas d’études pour les universitaires algériens. Ces derniers achètent l’euro dont ils ont besoin sur le marché noir. L’Etat ne prend pas en charge cette catégorie d’étudiants.
Les Algériens titulaires de visas d’installation au Canada quittent, eux aussi, le pays durant la même période. Ils s’approvisionnent, eux aussi, en devises sur le marché noir.