Le conseiller du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche Chérif Omari a également indiqué à l’APS que concernant la poudre de lait, « la licence d’importation du contingent originaire de l’UE, dont la quantité est fixée à 70.000 tonnes, a été attribuée à l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL), qui assure généralement la moitié du total des importations de ce produit, estimées à 350.000 tonnes/an ».
Le comité chargé de délivrer les licences d’importation est en train d’examiner une liste additionnelle de produits contingentés des pays de l’Union européenne à soumettre au gouvernement, rapporte ce 16 mars Algérie Presse Service (APS). Il s’agit de produits agricoles et de viandes qui seraient soumis à la licence d’importation, selon les affirmations de Chérif Omari, conseiller auprès du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche.
L’obligation d’obtenir des licences d’importation et d’exportation de marchandises est un dispositif qui vise, selon le gouvernement, à mieux maîtriser les importations et protéger la production nationale en période de chute des prix du pétrole. Ces licences étaient restreintes à des produits tels que les véhicules, le ciment (type portland) et le rond à béton pour une valeur allant jusqu’à 4 milliards de dollars.
L’APS a révélé, en janvier dernier, que des produits agricoles (blé dur, pommes, poudre de lait…) et les viandes rouges contingentés dans le cadre de l’accord d’association avec l’UE allaient être soumis à cette mesure. La liste dévoilée aujourd’hui par l’APS vient s’ajouter aux contingents tarifaires agricoles originaires de l’Union européenne déjà soumis au système de licences d’importation depuis début 2016.
Le conseiller du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche Chérif Omari a également indiqué à l’APS que concernant la poudre de lait, « la licence d’importation du contingent originaire de l’UE, dont la quantité est fixée à 70.000 tonnes, a été attribuée à l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL), qui assure généralement la moitié du total des importations de ce produit, estimées à 350.000 tonnes/an ».
12 milliards de dollars prévus pour les licences non automatiques
La délivrance des licences d’importation et d’exportation est régie par le décret exécutif du 6 décembre 2015. Ce dernier prévoit deux modèles de licences : licences d’importation automatiques (délivrées par les secteurs ministériels concernés sur la base d’une demande accompagnée de documents justifiant la conformité des produits selon leur nature et la situation juridique des opérateurs économiques), et licences non automatiques (accordées par le ministère du Commerce sur proposition d’un comité interministériel permanent institué auprès de ce ministère, afin de gérer les contingents de produits) : elle concerne 63 contingents tarifaires de produits agricoles et agroalimentaires originaire de l’UE pour un montant d’un milliards de dollars.
Un système de quotas régit l’octroi de ces licences d’importation et d’exportation. Pour les importations des véhicules, le ministère du Commerce a informé le 7 février dernier que le quota des importations d’un contingent de 152.000 véhicules en 2016, sera attribué au concessionnaire en fonction de ce que représentait, en pourcentage, la part qu’il avait l’habitude d’importer par rapport aux importations globales annuelles des véhicules.
Le coût global de l’ensemble de produits (soumis au régime des licences d’importation non automatiques) est estimé à 12 milliards de dollars dont un milliard de dollars pour les produits contingentés provenant de l’UE. L’objectif affiché de l’imposition de ces licences est la réduction de la facture d’importations d’au moins sept milliards de dollars.