Le rapport annuel de 2015 relatif à l’évolution économique et monétaire en Algérie a été présenté dimanche devant l’Assemblée Populaire Nationale (APN) par le Gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), au cours d’une présidée par Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de la première chambre du Parlement.
En plus des chiffres concernant l’année 2015, le Gouverneur de la BA a mis en exergue la baisse des réserves de change de l’Algérie qui ont reculé à 114,1 milliards de dollars à fin 2016, contre 144,1 milliards de dollars en 2015.
4,3 milliards de dollars perdus dans la reconversion d’autres devises en dollars
Ainsi, les réserves de change entre fin décembre 2015 et fin décembre 2016 ont accusé une baisse de 30 milliards de dollars. Mohamed Loukal, a souligné que sur 29,9 milliards de dollars dépensés, 4,3 milliards ont été consommés lors de la reconversion des autres devises en dollars et les 25,6 milliards restants ont été déboursé dans les flux. « Ceci n’a pas eu d’effet négatif sur notre politique monétaire, mais a aidé à la protection du pouvoir d’achat », a soutenu M. Loukal en expliquant la perte de 4,3 milliards de dollars.
« Malgré ce contexte de fragilité de l’activité monétaire, la situation de l’Algérie vis-à-vis la position financière vers l’extérieur est qualifiée de relativement solide et confortable», a-til affirmé. Il a, en outre, rappelé que les réserves de change de l’Algérie s’étaient établies à 121,9 milliards de dollars à fin septembre 2016 et à 129 milliards de dollars à fin juin de la même année. Dans la sphère monétaire, le choc pétrolier a marqué, selon le Gouverneur de la Banque d’Algérie, un tournant dans la baisse des réserves de change qui s’explique par le recul des revenus des hydrocarbures de 19,4 milliards de dollars avec un moyen de prix de 42,69 dollars en septembre 2016.
Loukal appelle à diversifier l’économie nationale
Mohamed Loukal, a ainsi appelé afin de garantir un bon niveau au dinar. La valeur du dinar a connu un recul de 20% par rapport au dollar en 2015 et de 3,6 % par rapport à l’euro, a-t-il souligné.
«Cette situation a des limites et ne peut, à elle seule, supporter encore longtemps les conséquences de la baisse des revenus des hydrocarbures et les perturbations des marché», a martelé Mohamed Loukal, avant de signaler que, le dinar a, néanmoins, connu une stabilité importante, voire une amélioration par rapport à l’euro durant le derniers semestre 2015.