Nous apprenons, enfin, que les médecins ayant pris part au sit-in de ce matin comptent porter plainte contre la police.
Les médecins résidents, en grève depuis quelques jours, ont décidé d’arrêter le service minimum y compris les urgences et la garde, a déclaré le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA), dans un communiqué rendu public cet après-midi.
Cette décision a été prise après la répression du rassemblement national organisé par les médecins résidents au centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha à Alger, ce mercredi 3 janvier.
« Le résident n’est nullement responsable des gardes et des urgences, puisqu’il n’est pas diplômé et considéré comme étudient selon la tutelle », estime le CAMRA.
Dans son communiqué, le collectif s’adresse à la fois au Premier ministre, au ministre de la Santé, au président de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) aux directions de la santé et de la population (DSP) et aux directeurs des établissements hospitaliers. Le CAMRA affirme dans son communiqué que « tant que la situation de crise n’est pas résolue, ces dispositifs seront maintenus ».
« Aujourd’hui au cours du sit-in national (organisé dans l’enceinte du) CHU Mustapha, des médecins résidents (femmes et hommes) ont été matraqués et agressés sauvagement par les policiers hautement armés et blindés », note le communiqué. Selon le même document, les affrontements entre les forces de l’ordre et les médecins résidents ont causé des blessures « graves » dans les rangs des médecins. Des blessures « graves au niveau de la tête, et des fractures diverses », lit-on dans le communiqué.
Pour rappel, les principales revendications des médecins concernent le changement du service civil obligatoire. Ils souhaitent globalement avoir le choix des villes vers lesquelles ils sont affectés dans le cadre de ce service.
Nous apprenons, enfin, que les médecins ayant pris part au sit-in de ce matin comptent porter plainte contre la police.